Après l'article 2, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article 16 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat, est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
« ... - Il appartient à chaque chambre consulaire départementale, chambre de commerce et d'industrie ou de métiers, lors de la demande d'immatriculation d'une personne physique ou morale au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés, de vérifier qu'une qualification ou une expérience minimale est possédée par l'entreprise créatrice.
« La constatation à l'occasion de l'immatriculation du non-respect des éléments ci-dessus entraîne le rejet de la demande d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers. »
Dans leur propre intérêt, les entreprises qui se créent doivent être armées pour affronter les enjeux de la concurrence et de l'évolution technologique. Au moment où est encouragée la création d'entreprises porteuses de richesses pour l'environnement immédiat de l'entreprise et pour la collectivité, il s'agit de maîtriser le risque pris par le créateur afin d'assurer une bonne productivité des aides publiques et de favoriser la pérennité de l'entreprise. C'est un gage de développement durable de l'artisanat tout en assurant une logique de qualité au service du client. Pour ce faire doit être envisagé un appui technique pour préparer le créateur à l'installation et pour l'accompagner pendant les premières années de son évolution qui est une période réputée vulnérable (une entreprise sur deux disparaît dans les 5 années de sa création).
La loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion de l'artisanat pose le principe d'une qualification professionnelle pour l'exercice des activités de construction, entretien et réparation de bâtiment.
Or il convient de constater que la loi n'est pas appliquée et que les Chambres de métiers ne peuvent pas actuellement s'opposer à l'inscription.
Aussi est-il proposé que les Chambres de métiers exercent légalement un contrôle, lors de l'inscription au Répertoire des métiers, sur les présomptions de succès du chef d'entreprise.