Direction de la séance |
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 (1ère lecture) (n° 687 , 689 , 690, 691) |
N° 113 24 juillet 2012 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. Jean-Claude GAUDIN et les membres du Groupe Union pour un Mouvement Populaire ARTICLE 23 |
Supprimer cet article.
Objet
Nous investissons dans l’éducation bien plus que la moyenne des pays de l’OCDE (5,7 %) et de l’Union européenne. Nous dépensons 80 % de plus depuis 1980 par élève, en euros constants. Le problème de l’éducation nationale aujourd’hui porte sur la répartition des moyens, pas sur le manque de moyens.
En effet, il peut y avoir, dans certains grands lycées parisiens 38 élèves par classe, voire plus. Dans certaines classes de collèges difficiles, 22 élèves est un chiffre trop important. La précédente majorité a donc renforcé l’autonomie des chefs d’établissements qui sont les plus à même de connaître les besoins.
Nos finances publiques ne permettront pas de recruter 60 000 postes supplémentaires ou alors cela va se faire nécessairement au prix de la paupérisation des enseignants.
Nous avions choisi une politique bien plus courageuse : celle de ne pas remplacer tous les départs à la retraite parce que l’éducation nationale comptait, à la rentrée 2011, 550 000 élèves de moins qu’en 1990, pour 35 000 professeurs de plus, montrant ainsi que l’augmentation des moyens n’est pas la solution.
Avec la moitié des économies réalisées nous avons augmenté de 18 % le salaire des jeunes professeurs parce que l’école de demain se construira avec des enseignants mieux formés, mieux rémunérés, de l’autonomie pour les établissements et une personnalisation des parcours. Au demeurant, les difficultés actuelles de recrutement dans les concours de l’enseignement montrent bien l’importance de rendre la fonction plus attractive, en particulier de manière salariale.
Cet article va à l’encontre de cette politique, c’est la raison pour laquelle il convient de le supprimer.