Direction de la séance |
Projet de loi Enseignement supérieur et recherche (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 660 , 659 , 663) |
N° 137 14 juin 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. ADNOT ARTICLE 2 |
Alinéa 7
1° Première phrase
Compléter cette phrase par les mots :
dans une proportion fixée par l'habilitation nationale relative à la formation en question
2° Seconde phrase
Compléter cette phrase par les mots :
selon les mêmes critères que ceux du diplôme d'études en langue française
Objet
A l’Université, le développement d’enseignements dans des langues autres que le français est un mouvement déjà amorcé. Ce développement est directement lié à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, à la mobilité internationale des talents (étudiants, chercheurs, enseignants-chercheurs), à la multiplication des carrières intégrant une expérience à l’étranger et à la « suppression virtuelle des distances » liée aux systèmes d’information contemporains. Il s’agit là de conditions nécessaires à l’accroissement de la compétitivité scientifique et économique de notre pays.
L’enseignement de disciplines techniques dans des langues autres que le français n’est pas une atteinte à la francophonie, mais, au contraire la renforce : le plurilinguisme est une richesse. La francophonie ne saurait en effet se limiter aux frontières de son influence historique. Il faut bien sûr valoriser la francophonie là où elle est bien implantée, là où sa langue et sa culture conservent un prestige certain.
Le développement du secteur de la formation à la langue française sur notre territoire est capable de contribuer davantage qu’actuellement à l’économie de notre pays.Il s’agit donc de ne pas repousser les étudiants non francophones, qui sont largement majoritaires de par le monde, mais au contraire de favoriser leur mise en contact avec la France, sa langue et sa culture et de favoriser l’apprentissage de celles-ci.
L’ajout de cette exception et la fixation d’un niveau minimal requis dans la maîtrise de la langue française pour l’obtention du diplôme visent donc à assurer l’adéquation des formations dispensées à cet objectif d’attractivité des talents et de promotion de la francophonie. Tel est l’objet du présent amendement.