Direction de la séance |
Projet de loi Égalité Femmes - Hommes (1ère lecture) (n° 808 , 807 , 794, 831) |
N° 53 rect. 13 septembre 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes COHEN, CUKIERMAN, GONTHIER-MAURIN, ASSASSI, DAVID et PASQUET, MM. WATRIN, FISCHER et les membres du groupe communiste républicain et citoyen ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5 TER |
Après l'article 5 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le deuxième alinéa de l'article L. 2323-58 du code du travail est ainsi rédigé :
« Dans un délai de quinze jours après l'avis du comité d'entreprise, préparé éventuellement par la commission de l'égalité professionnelle, ou, à défaut, des délégués du personnel, l'employeur transmet le rapport, accompagné de cet avis, à l'inspecteur du travail. À défaut de cette transmission, l'employeur est soumis à une pénalité équivalente à 1 % du montant des rémunérations et gains, au sens du premier alinéa de l'article L. 242-1 du code de la sécurité sociale et du premier alinéa de l'article L. 741-10 du code rural et de la pêche maritime, versés aux travailleurs salariés ou assimilés au cours de l'année écoulée. Les modalités de recouvrement sont fixées par décret. »
Objet
Cet amendement, déposé par la rapporteure pour avis de la commission des affaires sociales puis retiré par elle, reprend une des dispositions de la proposition de loi de notre collègue Claire-Lise Campion relative à légalité salariale entre les hommes et les femmes, adoptée par le Sénat le 16 février 2012 et qui na malheureusement jamais été inscrite à lordre du jour de lAssemblée nationale.
Il a pour objectif de replacer le rapport de situation comparée au cur de la stratégie de réduction des inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes dans lentreprise. Pour cela, il impose une pénalité financière dun montant de 1 % de la masse salariale aux entreprises nayant pas transmis à linspecteur du travail leur rapport de situation comparée dans les quinze jours suivant lavis que le comité dentreprise doit rendre à son sujet.
La mise en place dune telle sanction financière est malheureusement inévitable : à peine 45 % des entreprises de plus de trois cents salariés réalisent chaque année un rapport de situation comparée, alors quil sagit pour elles dune obligation.