Direction de la séance |
Projet de loi Liberté de création, architecture et patrimoine (1ère lecture) (n° 341 , 340 ) |
N° 53 rect. ter 9 février 2016 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. KERN, BONNECARRÈRE et LASSERRE, Mme GATEL, M. Loïc HERVÉ, Mmes JOISSAINS et BILLON et MM. MÉDEVIELLE, GUERRIAU, LUCHE et CIGOLOTTI ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 14 A (SUPPRIMÉ) |
Après l’article 14 A
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 4622-6 du code du travail est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Par exception, ces frais sont répartis proportionnellement à la masse salariale pour les salariés rémunérés à la pige relevant de l’article L. 7111-3, ceux relevant des professions mentionnées à l’article L. 5424-22 et ceux définis à l’article L. 7123-2. »
Objet
Les artistes et techniciens du spectacle, les journalistes rémunérés à la pige et les mannequins sont par définition des salariés multi-employeurs. Selon les dernières statistiques disponibles, ils cumulent en moyenne 15 employeurs différents par an.
Or, la législation sur les cotisations aux services de santé au travail impose à chaque employeur de verser une cotisation annuelle per capita c’est-à-dire pour chaque contrat d’engagement d’un salarié. Ainsi, pour les salariés précités, ce sont donc en moyenne 15 cotisations d’environ 140-150 € qui seraient versées annuellement.
Au-delà des conséquences économiques pour les employeurs de ces salariés, le versement de telles sommes n’est pas en adéquation avec les missions du CMB, association régie par la Loi 1901 qui assure les services de santé au travail de ces métiers spécifiques.
En outre, le principe d’une cotisation ainsi individualisée est incompatible avec les actions collectives qu’il doit mener, en matière de prévention des risques au travail, etc. et qui se fondent sur la mutualisation des moyens.
Aussi, par souci de cohérence et pour ne pas remettre en cause tous les efforts entrepris depuis des décennies pour favoriser la surveillance médicale de ces populations particulièrement exposées, il s’agit par cet amendement de déroger, pour les salariés concernés, à la règle de cotisation per capita et maintenir la règle du prorata entre les différents employeurs.