Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2018 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION IMMIGRATION, ASILE ET INTÉGRATION (n° 107 , 108 , 114) |
N° II-287 rect. 1 décembre 2017 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. LECONTE, Mme LEPAGE, MM. FÉRAUD et IACOVELLI, Mme TAILLÉ-POLIAN, M. HOULLEGATTE, Mme Gisèle JOURDA, M. TOURENNE, Mmes GRELET-CERTENAIS et Martine FILLEUL, MM. MAZUIR et TISSOT, Mmes de la GONTRIE, JASMIN, GHALI et LIENEMANN, M. MADRELLE, Mme MEUNIER, MM. DAUDIGNY, ANTISTE, JOMIER, DURAIN et DURAN, Mme CONWAY-MOURET et M. MANABLE ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 57 |
Après l’article 57
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le premier alinéa de l’article L. 744-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est ainsi modifié :
1° À la première phrase, les mots : « peut être » sont remplacés par le mot : « est » et après le mot : « apatrides, » sont insérés les mots : « ou le cas échéant la Cour nationale du droit d’asile » ;
2° La seconde phrase est supprimée.
Objet
Cet amendement vise à rendre effectif le droit au travail des demandeurs d'asile en faisant une application stricte de la directive européenne dite Accueil, et afin d'éviter que la France ne soit condamnée par la CJUE.
En effet, l'article L. 744-11 du CESEDA , dans sa rédaction issue de la LOI n° 2015-925 du 29 juillet 2015 relative à la réforme du droit d'asile , multiplie les conditions à l'accès au marché du travail pour les demandeurs d'asile (autorisation préalable, opposabilité de la situation de l'emploi, etc..) rendant inapplicable en pratique le droit au travail.
Or, pour qu'il soit effectif, on doit non seulement rendre le droit au travail automatique (sans demande d'autorisation préalable et sans opposabilité de la situation de l'emploi) mais aussi reconnaître le droit à la formation professionnelle dès le début de la demande d'asile.
L'adoption de cet amendement aura sans aucun doute un impact positif sur les finances publiques dès lors que les demandeurs d'asile qui bénéficieront enfin d'un accès effectif au marché du travail (après 9 mois à compter de leur demande d'asile) pourront exercer sans contrainte administrative l'emploi de leur choix et ne seront plus de ce fait bénéficiaires de l'ADA (allocation pour demandeurs d'asile). Ceci facilitera également leur intégration professionnelle sur notre territoire.