Direction de la séance |
Projet de loi Orientation des mobilités (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 369 , 368 ) |
N° 989 rect. 19 mars 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. BÉRIT-DÉBAT et MONTAUGÉ et Mme ARTIGALAS Article 1er A (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 77
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Concernant la route nationale 21 qui relie Limoges, en Haute-Vienne, à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, via Périgueux, Bergerac, Agen et Auch, l’Etat s’engage à présenter un calendrier ambitieux de réalisation du projet de mise à 2 x 2 voies de cet axe nord-sud structurant pour les cinq départements qu’il traverse, et à l’intégrer parmi les projets inscrits dans le tableau 6 du rapport du COI du 1er février 2018.
Objet
Depuis près de 30 ans, le projet de mise à 2 x 2 voies de la route nationale 21 entre Limoges et Tarbes est injustement relégué au rang des priorités d’aménagement subalternes des Gouvernements successifs.
Pourtant, l’utilité de ce projet ne peut être démentie, tant en termes de désenclavement routier, d’amélioration de la desserte que d’attractivité pour les cinq départements qu’il concerne : la Haute-Vienne, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, le Gers et les Hautes-Pyrénées. Sur cet axe nord-sud long de 380 km et traversant des territoires ruraux, les communes traversées souffrent de la faiblesse de cette route dont la capacité est insuffisante face à l’augmentation du trafic observée. C’est particulièrement le cas au sein de l’agglomération de Périgueux dont la traversée relève du calvaire, notamment en été lors de la haute-saison touristique.
A cela s’ajoute des enjeux importants en matière de sécurité sur cet axe particulièrement accidentogène, emprunté par prêt de 7 500 véhicules/j en Dordogne avec des pics à plus de 10 000 véhicules/j en moyenne près des agglomérations de Périgueux et Bergerac. En outre, l’itinéraire est employé par de nombreux camions et son tracé comporte de nombreuses traversées d’agglomérations et de communes classées « dangereuses ».
Le nouvel itinéraire permettra de désengorger les axes littoraux franco-ibériques ainsi que les frontières de Biriatou (Atlantique) mais aussi de créer un nouvel axe européen structurant au delà de Tarbes jusqu'à Saragosse en Espagne. Il permettra également de soulager l’engorgement des métropoles de Bordeaux, Toulouse et Montpellier et de desservir le Sud-Ouest à partir d’une plate-forme logistique intermodale à proximité de l’A64.
D’un montant d’environ 2 milliards d’euros, le financement de ce projet doit être pris en charge à juste proportion par l’Etat qui doit s’en saisir et présenter un calendrier ambitieux de réalisation dans le cadre des projets d’infrastructures routières identifiés par le rapport Duron, afin de permettre enfin la concrétisation de ce chantier attendu dans les territoires.