Direction de la séance |
Projet de loi Organisation du système de santé (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 525 , 524 , 515, 516) |
N° 769 rect. 3 juin 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. SAVIN, Mme Laure DARCOS, MM. BRISSON et KERN, Mme EUSTACHE-BRINIO, MM. HENNO, PIEDNOIR, GUERRIAU et LAUGIER, Mme DEROMEDI, MM. Daniel LAURENT et PACCAUD, Mme DURANTON, M. VASPART, Mmes RAMOND, Marie MERCIER, LASSARADE, BRUGUIÈRE et RAIMOND-PAVERO, MM. SOL, DUFAUT et Bernard FOURNIER, Mme NOËL, M. MOGA, Mme GRUNY, MM. HOUPERT et BOULOUX, Mme BILLON, M. MALHURET, Mme VULLIEN, MM. DECOOL et de NICOLAY, Mme GATEL, MM. KAROUTCHI, BONHOMME, LAMÉNIE, MANDELLI et BOUCHET, Mme de la PROVÔTÉ et MM. GREMILLET, DARNAUD et GENEST ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 7 SEXIES |
Après l'article 7 sexies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans les six mois suivant la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant la mise en œuvre de la prescription d’activités physique dans le cadre du parcours de soin des patients atteints d’une affection de longue durée telle que définie à l’article L. 1172-1 du code de la santé publique.
Objet
L’article 144 de la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé permet que, dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d'une affection de longue durée, le médecin traitant puisse prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient.
Cette prescription d’activité physique adaptée par le médecin traitant a été déclinée par le décret du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée (ALD).
Enfin, l’instruction ministérielle du 03 mars 2017 fixe les orientations et recommandations pour le déploiement sur le territoire national du dispositif de dispensation du sport comme « médicament ».
Par ailleurs, la Haute-Autorité de Santé reconnaît depuis 2011 le bénéfice de la prescription d’activités physiques adaptées pour les patients atteints de pathologies chroniques.
L’INSERM a également publiée une expertise collective en février 2019, qui a prouvé l’efficacité de la pratique sportive dans le traitement des affections longue durée. Le groupe d’expert recommande également « d’étudier la construction du dispositif d’offre d’intervention en activité physique sur prescription médicale et son impact sur les inégalités sociales de santé, en examinant également les effets de la prise en charge financière sur l’adoption des programmes par le patient et sur son engagement à long terme. »
Cependant, aucun de ces dispositifs ne prévoit le remboursement de ces activités physiques adaptées prescrites sur ordonnance. Or, un tel financement semble plus que jamais nécessaire pour développer ces pratiques qui ont d’ores et déjà fait leur preuves sur certains territoires.
Le dispositif de remboursement existe par exemple à Strasbourg depuis 2012, et il a fait ses preuves. De même, nombreuses sont les mutuelles qui s’engagent dans de tels dispositifs.
Cependant, afin de permettre une évaluation plus large de ces bénéfices, la mise en œuvre d’une ou plusieurs expérimentations, dans un cadre plus large, par exemple régional, permettrait d’obtenir des résultats significatifs tant en termes de cohorte que de pathologies. Couplée avec une démarche de recherche médico-économique, cela permettra de réfléchir à une possible généralisation future, et de vérifier le ratio coût/efficacité de cette mesure.
L’État finance actuellement le sport-santé à hauteur de 10 millions d’euros par an, ce qui est loin des besoins, et alors même que l’économie annuelle générée par ces dispositif pourrait être de 10 milliards d’euros annuels.
Aussi, cet amendement vient demander un rapport d'évaluation concret de la prescription d'activités physiques et sportives prescrites par un médecin dans le traitement des personnes atteintes d’une affection de longue durée.
Ce rapport permettra notamment de mesurer le coût réel de la prise en charge, mais également les résultats de cette dernière.