Direction de la séance |
Projet de loi PLF pour 2020 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 139 , 140 , 141, 142, 143, 144, 145, 146) |
N° I-143 rect. bis 21 novembre 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. HUSSON et HOUPERT, Mmes CHAIN-LARCHÉ, THOMAS et BRUGUIÈRE, MM. BAZIN, LEFÈVRE et GROSDIDIER, Mme MORHET-RICHAUD, MM. PELLEVAT et BRISSON, Mme DEROMEDI, MM. REGNARD, MORISSET, PIEDNOIR, LONGUET, MILON, de NICOLAY, SAVIN, Daniel LAURENT, CALVET, MAYET, LAMÉNIE, KAROUTCHI, PACCAUD et de LEGGE, Mmes BORIES et Anne-Marie BERTRAND, M. CUYPERS, Mme CANAYER, MM. BABARY, BONNE et RAPIN, Mme BONFANTI-DOSSAT, M. CHAIZE et Mme BERTHET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 16 |
Après l’article 16
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Après l’article 267 bis du code général des impôts, il est inséré un article 267 ... ainsi rédigé :
« Art. 267 .... – Les impôts, taxes, droits et prélèvements de toute nature sont exclus de la base d’imposition de la taxe sur la valeur ajoutée pour la fourniture d’essence et d’électricité utilisées comme source d’énergie automobile. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
Une fiscalité écologique intelligente et positive repose sur des principes simples :
- traçabilité des recettes perçues ;
- lisibilité de l'imposition ;
- égalité devant l'impôt, "également réparti entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés" ;
- stabilité de la norme fiscale.
Force est de constater qu'en matière de fiscalité énergétique, l'imposition n'est ni stable, ni lisible, ni également répartie. Les produits énergétiques sont taxés par la TICPE, qui comporte depuis 2014 une composante carbone progressive au fil des ans. En sus de cette double taxation, la TICPE est elle-même imposée par la TVA, qui rapporte près de 4,6Mds€ à l’État chaque année (selon l'UFC-Que choisir).
Cette multiplication de taxes contribue à fortement renchérir le prix des carburants à la pompe, ce prix étant in fine constitué à plus de 60% par des taxes. Par ailleurs, l'évolution à la hausse du prix du baril de pétrole permet à l’État, via la TVA sur la TICPE, de bénéficier de recettes supplémentaires alimentant le budget général.
Toutes ces données contribuent à alimenter l'image d'une écologie punitive, grâce à une fiscalité de rendement utile à l’État mais très peu incitative au changement des comportements.
Pour toutes ces raisons, il est proposé dans le présent amendement de supprimer la TVA perçue par l’État sur la TICPE.