Direction de la séance |
Projet de loi Plein emploi (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 802 , 801 ) |
N° 249 rect. 7 juillet 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes POUMIROL, FÉRET, LE HOUEROU, MEUNIER et LUBIN, M. KANNER, Mme CONCONNE, M. FICHET, Mme JASMIN, M. JOMIER, Mme ROSSIGNOL, MM. GILLÉ, REDON-SARRAZY et DEVINAZ, Mmes ARTIGALAS et MONIER, M. HOULLEGATTE, Mme HARRIBEY, MM. TISSOT, BOUAD et Joël BIGOT, Mme BONNEFOY, M. JACQUIN, Mmes Gisèle JOURDA, Martine FILLEUL, VAN HEGHE et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 3 |
Alinéa 42
Supprimer les mots :
, ou pendant les trois derniers mois si cette durée excède trois mois,
Objet
Cet amendement vise à supprimer la limitation du principe du versement rétroactif de l'allocation quand le demandeur d'emploi s'est conformé à ses obligations.
Cette limitation du versement rétroactif fixée à trois mois par la rapporteure est profondément injuste et va venir renforcer la précarité des allocataires du RSA.
L'inscription dans la loi de l'obligation d'une activité hebdomadaire ou encore la sanction de « suspension-remobilisation » d'une allocation qui, s'élève à 600 euros par mois, sont des mesures totalement inacceptables. Elles le seront d'autant plus si elles sont renforcées par une absence de rétroactivité, passé un certain délai. Le RSA est une allocation différentielle et s'élève à 600 euros par mois. Le RSA ne permet pas de vivre mais de survivre, les mesures de ce texte et ici la limitation de la rétrocativité à 3 mois vont profondément impacter ce "dernier filer de sécurité" permettant de ne pas sombrer dans la très grande précarité que constitue le revenu minimum de solidarité.