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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 143 , 144 , 145, 148)

N° II-1885

4 décembre 2024


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. ROUX


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

530 000 000

 

530 000 000

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

530 000 000

 

530 000 000

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

530 000 000

530 000 000

530 000 000

530 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Pour encourager la transition énergétique du parc automobile, le projet de loi de finances pour 2025 prévoyait de renforcer les malus sur les émissions de CO2 applicables aux véhicules de tourisme.

Le seuil du barème de la taxe sur les émissions de dioxyde de carbone des véhicules de tourisme (dite « malus CO2 ») serait abaissé de 5g/CO2/km en 2025 puis de 7g/CO2/km en 2026 et 2027. Pour cibler les véhicules les plus émetteurs, son tarif maximum sera parallèlement augmenté de 10 000 € par an jusqu’en 2027.

En parallèle, le PLF prévoit la diminution du soutien à l'achat de véhicules propres (prime à la conversion, bonus écologique, aide au leasing de voitures électriques) en diminuant à 970 millions d'euros les crédits leur étant affectés, contre 1,5 milliard l'an dernier, dans un contexte « de baisse de leurs coûts et de progression de leur part dans les ventes » selon l'exécutif.

Or, c’est faux : les ventes des voitures électriques ont nettement reculé en octobre à 20.900 (-18 %). La part du marché des voitures électriques représente d'ailleurs seulement 15 % contre 17 % en octobre 2023. Une tendance qui peut inquiéter car met à mal l’objectif de verdissement de notre parc.

Il s'agit encore d'un mauvais signal et d'une injonction contradictoire de la part du Gouvernement d'autant plus au regard des documents mis en consultation pour l’élaboration de la future PPE où le gouvernement fixe un objectif de vente de deux tiers de voitures électriques d'ici 2030. Il a également annoncé l'objectif d'avoir 15 % de voitures électriques dans le parc roulant du pays d'ici la fin de la décennie, contre 2,2 % début 2024.

Le présent amendement prévoit ainsi de rétablir à hauteur des crédits alloués en LFI 2024 ceux devant financer les aides à l’acquisition de véhicules propres afin de donner davantage de stabilité et de lisibilité de l'action publique dans la verdissement de notre parc automobile.

Pour ce faire, et pour respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement propose de procéder au mouvement de crédits suivant : il abonde, à hauteur de 530 000 000 euros en AE et en CP l’action 3 "Aides à l'acquisition de véhicules propres" du programme 174 "Énergie, climat et après-mines" ; et il minore, à hauteur de 530 000 000 euros en AE et en CP, le programme 217 " Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables ".

Néanmoins, l’intention de cet amendement n’étant pas de réduire les moyens affectés à ce programme, son auteur appelle le Gouvernement à lever le gage.