Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES (n° 143 , 144 , 149) |
N° II-329 27 novembre 2024 |
En attente de recevabilité financière |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. HOCHART Article 42 (crédits de la mission) (État B) |
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Presse et médias |
| 64 616 004 |
| 64 616 004 |
Livre et industries culturelles |
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TOTAL |
| 64 616 004 |
| 64 616 004 |
SOLDE | - 64 616 004 | - 64 616 004 |
Objet
Alors que notre pays connaît saplus grave crise budgétaire depuis plusieurs décennies, des mesuresde réduction de la dépense publique s’imposent à la représentationnationale. L’une de ces mesures pourrait consister en la réductiond’une partie du montant des aides à la presse. La presse écrite estlargement en crise : selon les chiffres du Ministère de la Culture,datant de 2023, le nombre de titres de quotidien d’informationgénérale et politique nationaux locaux est passé de 203 titres en1946 à 60 titres en 2022.
Entre 2012 et 2022, le tirage totalmoyen est passé de 1.6 million à 589 000 pour la presse nationaleet de 5.6 à 3.3 millions pour la presse régionale, soit unediminution, respectivement, de 63 % et 41 %. Le tirage des titresgratuits s’effondre, sur la même période, de 81 %. Au cours de ladernière décennie, la valeur ajoutée de la presse écrite a reculéde 31 % tandis que les dépenses des ménages français pour la presseont été divisés par deux sur la période. Malgré ces déboireséconomiques et la désaffection grandissante des Français à l’égardde la presse écrite, supplantée par la diffusion numérique desquotidiens, le secteur parvient à se maintenir à flot grâce ausoutien fort de l’État, par l’intermédiaire d’aides directes. Cesaides à la presse s’élèvent, en PLF 2025, à 194 888 133 d’euros enAE et 193 848 013 d’euros en CP.
Quasiment 200 millions d’euros deperfusion publique par an, cela fait beaucoup, surtout lorsque lesfinances du pays sont dans un état aussi dramatique. Nous proposonssimplement de faire contribuer le secteur de la presse à l’effortnational de redressement des comptes publics. Le PLF 2025 neprévoit qu’une réduction d’1 % des crédits en AE et CP, ce quin’est pas un effort suffisant. Le secteur de la presse doitparticiper encore davantage à l’effort budgétaire.
Le présent amendement prévoit deminorer les crédits, en autorisations d’engagement et en crédits depaiement, d’un montant de 64 616 004 euros pour l’action n°02 :”Aides à la presse” du programme n°180 : “Presse et médias”.