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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT

(n° 143 , 144 , 146)

N° II-403

27 novembre 2024


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

MM. SZCZUREK, HOCHART et DUROX


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Aide économique et financière au développement

 

600 000 000

 

186 500 000

Renforcement des fonds propres de l’Agence française de développement

 

 

 

 

Solidarité à l’égard des pays en développement

 

 

 

 

Restitution des « biens mal acquis »

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour le développement

 

 

 

 

TOTAL

 

600 000 000

 

186 500 000

SOLDE

- 600 000 000

- 186 500 000

Objet

Le présent amendement vise à minorer les crédits, d’un montant de 600 000 000 euros en autorisations d’engagement, et d’un montant de 186 500000 euros en crédits de paiement, l’action n° 2 :« Aide économique et financière bilatérale » du programme n° 110 : « Aide économique et financière au développement ».

Cet amendement vise à revenir sur les bonifications d’intérêt versées par l’État, lesquelles permettent d’abaisser le taux d’intérêt des prêts octroyés par l’AFD.

Il ne semble pas concevable que l’État assume la charge d’intérêts à la place des bénéficiaires, à la hauteur de près d’un milliard en AE. Alors que la situation des ménages français est au plus mal, les taux des crédits à la consommation frôlent les 6,44 %, et les taux des crédits à l’habitat sont autour des 3,38 % (source :Crédits aux particulier, 2024-08, Banque de France), alors que la France prévoit d’emprunter 300 Milliards d’euros en 2025 et que les agences de notations ne cessent de revoir à la baisse la note ou la perspective de la France. À dix ans, la France se finance désormais plus cher que le Portugal ou l’Espagne. L’écart avec l’Allemagne, le spread entre les titres obligataires, s’est aussi accru. La charge de la dette se ressent de cette tension : elle est attendue autour de 100 milliards d’euros à horizon 2029. 

Il est donc à se pertinent de se demander si l’État est aujourd’hui vraiment dans son rôle en investissant autant pour la bonification de prêts accordés par des agences de l’État. Surtout que l’exposition bancaire de l’AFD croît à mesure que les prêts bonifiés sont octroyés au bénéfices de pays en difficulté.