Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE

(n° 143 , 144 , 149)

N° II-487

27 novembre 2024


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G  

Mmes de MARCO et OLLIVIER, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC, DANTEC, DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE, SOUYRIS et Mélanie VOGEL


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Enseignement scolaire public du premier degré

dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

dont titre 2

630 000

 

630 000

 

Vie de l’élève
dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

dont titre 2

 

630 000

 

630 000

Soutien de la politique de l’éducation nationale

dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement technique agricole

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

630 000

630 000

630 000

630 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à renforcer le dispositif des Territoires éducatifs ruraux pour l’enseignement scolaire public du second degré.

L’expérimentation Territoires éducatifs ruraux (TER), mis en place en janvier 2021, peine à s’affirmer comme une politique éducative efficace pour l’ambition scolaire et l’orientation des élèves. Ce dispositif devait être le pendant du dispositif Cités éducatives, mais les moyens ne sont pas au rendez-vous.

Alors qu’il existe plus de 200 Cités éducatives, qui bénéficient de plus 100 millions d’euros, les 201 Territoires éducatifs ruraux bénéficient d’une enveloppe de seulement 6,3 millions d’euros. Autrement dit, une Cité éducative reçoit plus de 480 000 euros quand un Territoire éducatif rural reçoit un peu plus de 31 000 euros.

Les moyens sont faibles mais les besoins sont importants alors qu’un élève sur cinq vit en territoire rural. En effet, le taux de non-poursuite d’études s’élève à 23,6% dans les territoires ruraux éloignés, contre 15% en moyenne nationale. Pour ces élèves, l’ambition scolaire se limite souvent aux filières proposées dans la ville la plus proche. Face à ce constat, il est essentiel de lutter contre les inégalités territoriales et de garantir l’égalité des chances pour toutes et tous.

Ainsi, il faut mettre davantage de moyens sur les Territoires éducatifs ruraux mais aussi améliorer leur gouvernance qui freine aujourd’hui le développement du dispositif. Une consolidation est nécessaire avant de généraliser ce dispositf à l’ensemble du territoire national. Les Écologistes plaident pour que les collectivités, les acteurs associatifs et la communauté éducative y soient associés.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement minore de 630 000 euros l’action 09 «Fonctionnement des établissements » du programme n° 139 « Enseignement privé du premier et du second degrés », et majore de 630 000 euros l’action 06 « Besoins éducatifs particuliers » du programme n° 141 « Enseignement scolaire public du second degré ». Les auteurs de cet amendement n’ont aucune intention de baisser les crédits du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » et souhaitent que le Gouvernement lève le gage.