Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION SPORT, JEUNESSE ET VIE ASSOCIATIVE (n° 143 , 144 , 149) |
N° II-709 28 novembre 2024 |
En attente de recevabilité financière |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. KANNER et LOZACH, Mmes MONIER et BROSSEL, M. CHANTREL, Mmes DANIEL et Sylvie ROBERT, MM. ROS et ZIANE, Mme ARTIGALAS, MM. CHAILLOU, MARIE, PLA, REDON-SARRAZY, UZENAT et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 42 (crédits de la mission) (État B) |
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Sport | 1 000 000 |
| 1 000 000 |
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Jeunesse et vie associative |
| 1 000 000 |
| 1 000 000 |
Jeux olympiques et paralympiques 2024 |
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TOTAL | 1 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Cet amendement propose de doubler l’enveloppe budgétaire actuelle de 1 million d’euros consacrée à la promotion du sport étudiant.
Alors que le système éducatif, de l’école primaire au lycée, fait l’objet de politiques volontaristes en faveur des activités physiques et sportives, l’entrée dans l’enseignement supérieur constitue souvent un point de rupture majeur dans la pratique sportive des jeunes.
Les étudiants restent les « grands oubliés » des politiques publiques de promotion de l’activité physique et sportive. Il est impératif de réhabiliter la place du sport à l’université et d’en faire un levier central de santé publique.
L’adolescence est une période charnière marquée par une augmentation des comportements sédentaires et une réduction de l’activité physique, des habitudes qui tendent à se maintenir et à s’aggraver à l’âge adulte. L’entrée dans l’enseignement supérieur, qui suit directement cette phase, exacerbe ces tendances, augmentant ainsi les risques pour la santé des étudiants.
Une enquête réalisée par l’Onaps et l’Anestaps révèle que seuls 27 % des étudiants pratiquent une activité physique au sein des services universitaires d’activités physiques et sportives (Suaps). De plus, la crise sanitaire a renforcé ces comportements sédentaires : selon cette même enquête, 53 % des étudiants interrogés rapportent une augmentation du temps passé sur les écrans, et 34 % une diminution de leur pratique sportive. En moyenne, un étudiant passe huit heures par jour dans des comportements sédentaires et cinq heures devant les écrans, des habitudes aux conséquences préoccupantes pour leur santé future.
Si les dispositifs comme « villages sports dans les universités », portés par le ministère des Sports en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, constitue une avancée positive, les moyens dédiés à la promotion et au sport étudiant restent largement insuffisants face à l’ampleur des besoins.
Nous proposons de porter cette enveloppe à 2 millions d’euros afin de permettre la mise en place d’actions ambitieuses.
Par exemple, ces crédits supplémentaires pourraient :
- être mobilisés pour créer des maisons sport-santé universitaires en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Santé. Ces structures offriraient un accompagnement adapté aux étudiants pour intégrer durablement l’activité physique dans leur quotidien.
- permettre d’accroître les subventions pour charge de service public dédiées aux SUAPS, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion du sport étudiant.
Afin d’assurer la recevabilité financière, cet amendement :
- Prélève 1 000 000 euros en AE et CP à l’action 06 « Service National Universel » du programme 163 « Jeunesse et vie associative » ;
- Crédite de 1 000 000 euros en AE et CP de l’action 01 « promotion du sport pour le plus grand nombre » du programme 219 « Sport ».