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Direction de la séance

Proposition de loi

Simplification du droit de l'urbanisme et du logement

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 694 , 693 , 684)

N° 65 rect.

17 juin 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. MASSET et BILHAC, Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. CABANEL, GOLD et GROSVALET et Mmes JOUVE et PANTEL


ARTICLE 4


Alinéas 22 à 24

Supprimer ces alinéas.

Objet

La Commission des affaires économiques du Sénat à rétabli le 2° de l’article 4 dans sa rédaction initiale. Il visait à réduire de deux à un mois le délai du recours gracieux ou hiérarchique formé à l’encontre d’une décision de non-opposition à une déclaration préalable ou d’un permis de construire, d’aménager ou de démolir et supprimer son effet suspensif, afin d’accélérer le délai global de jugement des décisions en matière d’urbanisme.

Cette réduction du délai d’introduction du recours gracieux avait pour objectif à réduire la durée globale de traitement des recours, en incitant les personnes intéressées soit à former un recours administratif plus rapidement, soit à déposer directement un recours contentieux.

Le gain de temps escompté - jusqu’à deux mois – devrait en effet permettre de limiter les coûts liés à l’incertitude des recours et aux délais supplémentaires pour les porteurs de projet.

Or, ces dispositions en raccourcissant à un mois, au lieu de deux actuellement, le délai pour introduire un recours gracieux contre les autorisations d’urbanisme et en mettant fin au caractère suspensif de ces recours, font perdre tout leur intérêt aux recours gracieux.

En effet, leur utilité aujourd’hui est d’ouvrir un dialogue, qui peut permettre de faire émerger des solutions, des points d’entente, permettant ainsi parfois d’éviter un recours contentieux.

Ce dialogue n’est possible que si le recours est suspensif, car si les travaux commencent, des dommages potentiellement irréversibles peuvent avoir lieu.

En raccourcissant cette opportunité de conciliation, ces dispositions risquent d’aboutir à une multiplication des recours contentieux, donc à embouteiller davantage les tribunaux, et in fine à ralentir la justice. 

Par ailleurs, cette disposition ne rend pas non plus service aux demandeurs d’autorisation d’urbanisme qui verront ces autorisations fragilisées et davantage susceptibles d’être annulées après début des travaux, donc à un moment où des frais ont déjà été engagés.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.