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Projet de loi

Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 1

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


ARTICLE 2


Alinéas 6 et 7

Supprimer ces alinéas.

Objet

L'article 2 du projet de loi de finances pour 2025 (PLFG) prévoit de réduire le plafond de la taxe pour frais de chambre de commerce et d'industrie (TCCI) affectée aux chambres de commerce et d'industrie (CCI) à 495,1 millions d'euros, soit une diminution de 30 millions d'euros par rapport au montant inscrit dans la loi de finances initiale (LFI) pour 2025.

Cette mesure remet en cause la trajectoire négociée entre le Gouvernement et CCI France, qui prévoyait la stabilisation du plafond des taxes affectées, en contrepartie d'un prélèvement progressif de 100 millions d'euros sur les fonds de roulement, à réaliser entre 2024 et 2027. Elle remet surtout en cause la décision souveraine du Parlement qui, à l’initiative de la commission des finances du Sénat, avait décidé du maintien de ce plafond lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025.

En conséquence, le présent amendement propose de maintenir le plafond des taxes affectées à 525,1 millions d'euros, soit le même niveau que celui prévu dans la LFI 2025, conformément à la trajectoire convenue en 2024 entre le Gouvernement et CCI France.






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 9

20 novembre 2025


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. GROSVALET


ARTICLE 2


Alinéas 6 et 7

Supprimer ces alinéas.

Objet

Le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) pour 2025 prévoit une nouvelle réduction des ressources publiques affectées au réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI), premier réseau d’établissements publics au service des entreprises.

L’article 2 prévoit en effet une diminution du plafond de la taxe affectée au réseau des CCI (TCCI) de l’ordre de 30 millions d’euros, de manière rétroactive, sur l’année 2025. Ce sont 15 millions qui seraient « retenus » au réseau CCI sur la TA-CVAE et 15 millions d’euros sur la TA-CFE et ce, alors même que le Parlement a voté, en février dernier, le maintien du plafond de ressources des CCI à 525 millions d’euros.

Concrètement, cela reviendrait, en fin d’exercice, à ne pas verser au réseau CCI l’ensemble des ressources dues pour mission de service public et ce, alors même que l’année est presque terminée.

Le CCI constituent un acteur central de l’accompagnement économique des entreprises françaises. Dans les territoires ruraux, elles représentent souvent le dernier relais de proximité. Les CCI interviennent tout au long du cycle de vie des entreprises  : création, reprise, développement, transformation et internationalisation. Elles contribuent également au dynamisme économique des territoires et représentent une expertise précieuse pour les collectivités.

La proposition de réduction supplémentaire de leur ressource fiscale compromettrait ce rôle essentiel de service public à l’entreprise et aux territoires.

Depuis plusieurs années, le réseau a engagé une importante transformation interne. Les efforts de rationalisation et de modernisation ont permis de maintenir l’efficacité des services malgré les contraintes financières. Les résultats démontrent l’impact économique des CCI  :

·Pour chaque euro investi via la TCCI, plus de quatre euros de valeur sont générés pour l’économie locale,

·80  % des entreprises sondés par Opinionway en 2025 jugent leur accompagnement utile.

La loi de finances initiale pour 2024 avait pourtant fixé une trajectoire claire  : un financement stable de 525 millions d’euros jusqu’en 2027, assorti d’un prélèvement programmé sur les fonds de roulement (40 millions en 2024, puis 20 millions par an jusqu’en 2027).

Cette stabilité et la visibilité liée sont nécessaires pour assurer la continuité des missions des CCI et la qualité de l’accompagnement des entreprises sur l’ensemble du territoire.

Une nouvelle réduction, qui plus est si brutale, non concertée, mettrait en risque non seulement la capacité des CCI à remplir leurs missions, mais également l’emploi au sein du réseau et la qualité du service rendu, en particulier dans les territoires ruraux et dans les petites villes qui en constituent le relais économique.

C’est pourquoi cet amendement, travaillé avec CCI France, propose de revenir sur cette réduction supplémentaire et de maintenir la trajectoire pluriannuelle votée par le Parlement et entérinée dans la loi de finances initiale pour 2024, confirmée en loi de finances 2025  : 525 millions d’euros de plafond de TCCI, et, en contrepartie, un prélèvement sur les fonds de roulement des CCI de 20 millions d’euros en 2025.

 






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 2

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


ARTICLE 3


Supprimer cet article.

Objet

L’article 3 du projet de loi de finances de fin de gestion pour 2025 propose de modifier la répartition entre les régions d’une part de l’accise sur les énergies pour l’aide au financement de la gestion des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).

Sans se prononcer sur le fond de la modification proposée, la commission des finances considère que cet article ne relève pas du domaine, fort restreint, des lois de finances de fin de gestion.

En effet, l’article 35 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) dispose que les lois de finances de fin de gestion ne peuvent comporter de dispositions fiscales (3 bis du I de l’article 34 de la LOLF) ni de dispositions relatives à la répartition des recettes fiscales affectées aux collectivités territoriales (b du 7° du II de l’article 34 de la LOLF), à l’exception de dispositions relatives à l’affectation d’impositions de toutes natures.

Le présent article, qui ne modifie pas le montant total d’accise sur les énergies affectée aux régions, ne procède pas à une telle affectation. Au contraire, il se borne – comme son titre l’indique d’ailleurs clairement – à modifier la répartition de cette imposition entre ses affectataires. Il se distingue en cela des autres articles du présent projet de loi, ainsi que de l’ensemble des articles des précédents projets de loi de finances de fin de gestion.

Le présent article encourant la censure d’office du Conseil constitutionnel si le juge venait à être saisi, il est proposé de le supprimer.

Dans la mesure où le Premier ministre, conformément aux engagements de son prédécesseur, s’est dit favorable à une reconduction du soutien de l’État jusqu’en 2027 lors du congrès de Régions de France, il sera possible de tenir compte des besoins de financement constatés en 2025 dans la répartition de cette imposition au titre de 2026.






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 7

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. RAYNAL


ARTICLE 5


Mission Recherche et enseignement supérieur

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

  (en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

(majorer l’annulation de)

-

(minorer l’annulation de)

+

(majorer l’annulation de)

-

(minorer l’annulation de)

Formations supérieures et recherche universitaire
dont titre 2

 

 

 

 

Vie étudiante

 

 

 

 

Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

 

 

 

 

Recherche spatiale

 

29 000 000

 

29 000 000

Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables

 

 

 

 

Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle

 

 

 

 

Recherche duale (civile et militaire)

 

 

 

 

Enseignement supérieur et recherche agricoles

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

0

29 000 000

0

29 000 000

SOLDE

- 29 000 000

- 29 000 000

Objet

Cet amendement a pour objet de minorer la réduction non-anticipée et incohérente des crédits du Centre national d’études spatiales (Cnes) proposée par le Gouvernement.

En dépit du vote en loi de finances initiale pour 2025 d’un amendement d’économies sur le programme 193 « Recherche spatiale » à hauteur de 106 millions d’euros, le Gouvernement a décidé dans le cadre de l’exécution annuelle du budget de l’État de réduire les crédits du programme de 99 millions d’euros supplémentaires, hors réserve de précaution, au titre d’une mesure de « solidarité financière entre les programmes relevant du ministère chargé de l’économie ».

Cette réduction additionnelle, qui revient à faire de la politique spatiale française la variable d’ajustement du budget des ministères économiques et financiers, est dirigée vers le Cnes à hauteur de 29 millions d’euros, alors même que l’amendement d’économie adopté en loi de finances initiale pour 2025 a déjà réduit de 103 millions d’euros le montant de sa subvention versée depuis le programme 193.

Alors que la France a réaffirmé son ambition de demeurer « une puissance spatiale de référence » à l’occasion de la publication en novembre 2025 de la Stratégie nationale spatiale 2025-2040, la réduction des moyens du Cnes en cours d’exercice envoie un signal contradictoire aux acteurs de la filière dans un moment clé au regard de la consolidation en cours dans l’industrie spatiale et du lancement de grands projets à l’échelle européenne dont la constellation Iris2.

Sans remettre en cause l’objectif de consolidation des finances publiques ni la nécessité de réaliser des économies dans tous les départements ministériels, le présent amendement propose de minorer l’annulation des crédits du programme 193 à hauteur de 29 millions d’euros pour tenir compte de la réduction significative du budget de l’établissement déjà prévue par la loi de finances pour 2025. 

Cette atténuation permet une participation plus équilibrée du Cnes à l’effort de redressement des comptes publics en ramenant l’effort de réduction qui lui est demandé pour l’exercice 2025 de 17 % à 13 % de sa subvention annuelle versée depuis le programme 193. 






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 3

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B)


Mission Administration générale et territoriale de l’État

Minorer ainsi les annulations de crédits des programmes :

 (en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

Administration territoriale de l’État

dont titre 2

 

 

 

 

Vie politique

dont titre 2

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur

dont titre 2

 

10 000 000 

 

10 000 000

TOTAL

0

10 000 000

0

10 000 000

SOLDE

- 10 000 000

- 10 000 000

 

Objet

Le présent amendement vise à revenir sur une faible part des annulations de crédits du programme 216 « Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur » pour préserver le budget alloué au déploiement de caméras de vidéo-protection par les collectivités territoriales, dans son action 11 « Équipements de vidéo-protection de surveillance électronique et de sécurisation du Ministère de l'Intérieur, des collectivités, des forces locales et des établissements publics ».

En effet, le besoin de financement de la vidéo-protection demeure substantiel. La direction des entreprises et des partenariats de sécurité et des armes (DEPSA), chargée du pilotage de tous les projets de vidéoprotection sur la voie publique portés par les communes et les dispositifs de caméra installés par les bailleurs sociaux, note ainsi que de nombreux projets, pertinents et souhaitables, demeurent non financés chaque année.

Le présent amendement vise donc à revenir partiellement sur les annulations de crédits, à hauteur de 10 millions d’euros à la fois en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, prévues dans le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2025 sur le programme 216, afin que le déploiement accru des dispositifs de vidéo-surveillance par les collectivités territoriales puisse avoir lieu.






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 4

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B)


Mission Cohésion des territoires

I. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

 

 

 

 

Aide à l’accès au logement

 

 

 

 

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

 

 

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

dont titre 2

 

 

 

 

 

16 200 000

 

 

0

 

Politique de la ville

dont titre 2

 

 

 

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

TOTAL

 

 

16 200 000

 

SOLDE

 

+ 16 200 000

 

II. – Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

 (en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

 

 

 

 

Aide à l’accès au logement

 

 

 

 

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

 

16 200 000

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

dont titre 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Politique de la ville

dont titre 2

 

 

 

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

TOTAL

 

 

16 200 000

 

SOLDE

 

- 16 200 000

Objet

Les contrats de plan État-Régions (CPER) et les contrats de plan interrégionaux de fleuves et de massifs (CPIER) sont des dispositifs contractuels entre l’État et les territoires, relevant de la section locale du fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT), financés à travers l’action 11 du programme 112 « Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire » de la mission « Cohésion des territoires ».

Au regard des informations recueillies par le rapporteur général, les restes à payer sur les opérations déjà réalisées ou engagées en 2025 dans le cadre des CPER/CPIER représentent à ce jour un montant d'environ 55 millions d'euros.

Sur cette somme, 12 millions d'euros sont en cours de règlement et 12 autres millions d'euros devraient être mobilisés grâce au dégel de la réserve de précaution du programme.

Le Gouvernement propose, dans le cadre du présent projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG), de mobiliser 14,8 millions d’euros supplémentaires : en l'état actuel, manquent donc, pour assurer le financement des restes à payer et des engagements contractuels de l’Etat pour 2026 sur la section locale du FNADT, un total de 16,2 millions d’euros.

Le présent amendement vise donc à majorer de 16,2 millions d’euros les crédits de paiement du programme 112, sur l’exercice 2025, pour que les engagements de l’État soient tenus. Cette majoration est gagée par une majoration de l’annulation des crédits de paiement du programme 135 « Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat ».






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 5

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B)


Mission « Économie »

I. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

Développement des entreprises et régulations

dont titre 2

 

 

 

51 488 208

 

Plan France Très haut débit

 

 

 

 

Statistiques et études économiques

dont titre 2

 

 

 

Stratégies économiques

dont titre 2

 

 

 

 

Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État »

 

 

 

 

 TOTAL

 

 

51 488 208

 

SOLDE

+ 51 488 208

 

II. – Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

 (en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

Développement des entreprises et régulations

dont titre 2

 

 

 

52 000 000

 

 

511 792

Plan France Très haut débit

 

 

 

 

Statistiques et études économiques

dont titre 2

 

 

 

Stratégies économiques

dont titre 2

 

 

 

 

Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État »

 

 

 

 

51 488 208

 

TOTAL

 

52 000 000

50 976 416

 

SOLDE

- 52 000 000

+ 50 976 416

 

Objet

La mission d’aménagement du territoire assurée par La Poste consiste à maintenir des points de contact sur l’ensemble du territoire. Elle constitue une mission de service public essentielle, en particulier dans les zones rurales.

Cette mission fait l’objet d’une compensation par l’État via le fonds postal national de péréquation territoriale, alimenté, d’une part, par un abattement sur certains impôts locaux dus par La Poste et, d’autre part, par une dotation annuelle inscrite en loi de finances.

Or, cette mission est aujourd’hui structurellement sous-compensée. En 2024, son déficit atteignait 130 millions d’euros après prise en compte de la compensation publique. La dotation inscrite dans la loi de finances initiale (LFI) pour 2025, fixée à 120 millions d’euros, ainsi que celle prévue dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, d’un montant de 76 millions d’euros, ne permettront pas de remédier à cette situation.

La commission des finances regrette cet état de fait, qui met en péril la pérennité des points de contact sur nos territoires. Il est indispensable que le Gouvernement, l’Association des maires de France et La Poste profitent de la renégociation en cours du contrat de présence postale pour établir les bases d’un financement soutenable de cette mission de service public essentielle.

Dans cette attente, le présent amendement vise à remédier partiellement à la sous-compensation de la mission d’aménagement du territoire. Il propose ainsi d’abonder de 52 millions d’euros les crédits du programme 134 « Développement des entreprises et régulation », en autorisations d’engagement comme en crédits de paiement (action n° 4 « Développement des postes, des télécommunications et du numérique »).

Afin de permettre l'ouverture de crédits demandée, il est proposé d'annuler 51,5 millions d'euros en crédits de paiement sur le programme 367 « Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État », sur lequel le montant des crédits disponibles est de 525,5 millions d'euros.






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 6

19 novembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B)


Mission « Économie »

I. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

+

 (majorer l’ouverture de)

-

 (minorer l’ouverture de)

Développement des entreprises et régulations

dont titre 2

 

 

 

9 000 000

 

Plan France Très haut débit

 

 

 

 

Statistiques et études économiques

dont titre 2

 

 

 

Stratégies économiques

dont titre 2

 

 

 

 

Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État »

 

 

 

 

TOTAL

 

 

9 000 000

 

SOLDE

+ 9 000 000

 

II. – Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

 (en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

+

 (majorer l’annulation de)

-

 (minorer l’annulation de)

Développement des entreprises et régulations

dont titre 2

 

 

 

9 000 000

 

 

 

Plan France Très haut débit

 

 

 

 

Statistiques et études économiques

dont titre 2

 

 

 

Stratégies économiques

dont titre 2

 

 

 

 

Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État »

 

 

 

 

9 000 000

 

TOTAL

 

9 000 000

9 000 000

 

SOLDE

- 9 000 000

+ 9 000 000

 

Objet

La loi de finances initiale (LFI) pour 2025 consacrait 9 millions d’euros au financement par l’État des pôles de compétitivité.

L’impact positif de cette politique publique sur l’entrainement sur la croissance dans nos territoires n’est plus à démontrer. Selon une étude de la direction générale des entreprises (DGE) de mars 2023, chaque euro public investi dans ces pôles génère en moyenne 2,8 euros de dépenses privées en R&D. De plus, les entreprises adhérant aux pôles affichent une augmentation de 36 % de leur chiffre d'affaires et une hausse de 20 % de leurs exportations. Ce soutien a également des effets bénéfiques sur l'emploi, avec un emploi créé pour moins de 7 000 euros d'investissement public.

Le présent amendement vise donc à renforcer le financement par l’État des pôles de compétitivité, en majorant les crédits du programme 134 « Développement des entreprises et régulation » de 9 millions d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement (action n° 23 « Industrie et services »).

Afin de permettre l'ouverture de crédits demandée, il est proposé d'annuler 9 millions d'euros en crédits de paiement sur le programme 367 « Financement des opérations patrimoniales en 2025 sur le compte d’affectation spéciale "Participations financières de l’État" », sur lequel le montant des crédits disponibles est de 525,5 millions d'euros.






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Finances de fin de gestion pour 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 132 , 136 )

N° 8

20 novembre 2025


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. CAPO-CANELLAS


Article 5

(État B)


Mission Écologie, développement et mobilités durables

 

I. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

(majorer l’ouverture de )

-

(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de )

-

(minorer l’ouverture de)

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

2 920 000

 

2 920 000

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

2 920 000

 

2 920 000

 

SOLDE

+ 2 920 000

+ 2 920 000

 

II. – Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

(majorer l’ouverture de )

-

(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de )

-

(minorer l’ouverture de)

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

80 000

 

80 000

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

2 920 000

 

2 920 000

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

2 920 000

80 000

2 920 000

80 000

SOLDE

+ 2 840 000

+ 2 840 000

Objet

Dans un rapport d’information qu’il a présenté en juillet dernier, tout en soulignant que l’établissement constituait un outil d’expertise technique indispensable à l’État et aux collectivités à l’heure où l’approche de l’aménagement du territoire était révolutionnée par les conséquences des dérèglements climatiques, le rapporteur a mis en évidence l’impasse financière manifeste dans laquelle se trouve aujourd’hui le Cerema.

Depuis sa naissance en 2014, la subvention annuelle du Cerema supportée par des crédits du programme 159 « Expertise, information géographique et météorologie » a diminué de plus de 40 millions d’euros, soit près de 20 %. Depuis sa création, ses tutelles l’on fortement incité à développer ses ressources propres, provenant principalement de contrats conclus avec des collectivités locales, pour compenser cette réduction continue de sa subvention. Toutefois, cette manne ne semble pas intarissable et la contrainte budgétaire qui s’applique aux collectivités de même que les élections municipales devraient conduire à une stagnation de ces ressources en 2026.

Depuis 2022, le solde budgétaire structurel du Cerema s’est fortement dégradé, jusqu’à un déficit estimé à environ 20 millions d’euros en 2025. La contrainte budgétaire extrêmement forte résultant de la nouvelle baisse de la dotation du Cerema en loi de finances pour 2025 a rendu impératif la mise en œuvre d’un plan de retour à l’équilibre. Pour le seul exercice 2025, ce plan prévoit une baisse des dépenses de l’opérateur de 13,8 millions d’euros portant en premier lieu sur ses charges de personnel.

Entre 2020 et 2023, la trésorerie de l’établissement s’était sensiblement accrue en raison de programmes d’intervention qui lui ont été confiés. Dans la mesure où le Cerema ne dispose pas de cette trésorerie fléchée qui devra être redistribuée aux bénéficiaires des programmes, il est essentiel de suivre son niveau de trésorerie non fléchée, c’est-à-dire structurelle. Or, cette trésorerie structurelle ne représentait déjà plus que 19,9 millions d’euros fin 2024. À la fin de l’année 2025, elle ne s’élèverait plus qu’à 5,5 millions d’euros. À partir de 2026, elle deviendra négative.

Autrement dit, à compter de l’année prochaine, le Cerema financera ses dépenses courantes en utilisant des fonds qui ne lui appartiennent pas. Ce phénomène de « cavalerie budgétaire » est contraire aux règles incombant à une bonne gestion financière.

Les trajectoires financières prévisionnelles du Cerema s’avèrent extrêmement préoccupantes. Dès les premiers mois de l’année 2027, il serait en situation de cessation de paiements puisque sa trésorerie deviendrait négative. Toutes choses égales par ailleurs, « l’arrêt de mort » financier du Cerema est ainsi programmé dans un peu plus d’un an. Certes les prévisions actuelles semblent indiquer que l’établissement pourrait tant bien que mal « vivre » sur sa trésorerie fléchée en 2026 et attendre une « bouée de sauvetage » à l’horizon 2027, cependant, il n’est pas exclus que des évènements imprévus conduisent à accélérer la survenance de ce « moment fatidique ».

Le Cerema a récemment conduit une réforme structurelle importante : il a réalisé un inventaire complet de ses missions, évalué leur plus-value et renoncé à une part significative de ses activités. Cette réorganisation lui a permis d’absorber une réduction d’environ 20 % de ses effectifs et de sa SCSP, tout en augmentant son volume d’activité de 10 %. Malgré ces efforts, l’établissement doit encore faire face à des contraintes budgétaires fortes, qui l’amènent à recourir à des mécanismes financiers temporaires pour équilibrer sa gestion.

Pour toutes ces raisons et afin de prémunir l’établissement d’un risque d’accélération de la dégradation attendue de sa situation financière, le présent amendement propose de majorer à hauteur de 3 millions d’euros sa subvention pour charges de service public en 2025.

Cet amendement procède ainsi :

- à la suppression des annulations de crédits de 80 000 euros (AE=CP) prévues par le présent projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) sur le programme 159 « Expertise, information géographique et météorologie » ;

- et à l’ouverture de 2 920 000 euros de crédits (AE=CP) sur ce même programme 159.

Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement et afin de gager l’ouverture nette de crédits de 2 920 000 euros qu’il prévoit sur le programme 159, les annulations de crédits prévues par le présent PLFG sur le programme 174 « Energie, climat et après-mines » sont majorées de 2 920 000 d’euros (AE=CP).

L’auteur de l’amendement n’entend pas réduire les crédits du programme 174 et demande au Gouvernement de procéder à la levée de ce gage.