commission des finances |
Projet de loi programmation des finances publiques (1ère lecture) (n° 66 ) |
N° COM-15 28 octobre 2010 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. MARINI, rapporteur ARTICLE 13 |
Avant l'alinéa 1
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
I A. - Pour l'application de la présente loi, au titre d'une année donnée :
1° Si l'augmentation cumulée par rapport à 2010 des dépenses des administrations publiques au sens de la comptabilité nationale, hors administrations publiques locales, excède les montants prévus par le tableau ci-après, exprimés en milliards d'euros de 2010, cet excédent de dépenses peut être compensé par des mesures nouvelles supplémentaires au sens de l'article 9 ;
2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
5 | 10 | 15 | 20 |
Pour l'application des deux alinéas précédents, les montants des dépenses résultant du tableau ci-avant sont actualisés en fonction de la prévision d'indice des prix à la consommation hors tabac associée au projet de loi de finances pour l'année concernée.
2° Si le niveau cumulé des mesures nouvelles depuis 2011 est inférieur aux montants prévus à l'article 9, ce manque de ressources peut être compensé par une réduction des dépenses des administrations publiques, hors administrations publiques locales, par rapport aux montants prévus au 1°.
Objet
En effet, pour être crédible, la règle ne doit pas préjuger des choix de politique économique qui seront faits en 2012. Actuellement, même en prenant en compte le montant élevé des mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires en 2011, les trois quarts de l'effort concerneraient les dépenses.
Par ailleurs, dans l'hypothèse où la norme de dépenses, très ambitieuse, ne pourrait être tenue, il conviendrait de prendre des mesures d'ajustement complémentaires en ce qui concerne les recettes.
Aussi, il semble nécessaire de préciser qu'il est possible de s'écarter du présent projet de loi dans le cas des dépenses ou des recettes publiques, dans un sens aggravant le déficit, dès lors que ce « dérapage » est compensé à due concurrence par des mesures sur les recettes ou les dépenses publiques. C'est ce que suggère en particulier le rapport Camdessus, qui recommande une « fongibilité entre plafonds des dépenses et mesures nouvelles en recettes ».
Afin de réduire les « point de fuite » de la dépense publique, cette fongibilité s'appliquerait à l'ensemble des dépenses des administrations publiques, à l'exception toutefois des dépenses des administrations publiques locales, dont la dynamique dépend de la sommes de décisions décentralisées.