commission de la culture |
Projet de loi Refondation de l'école de la République (1ère lecture) (n° 441 ) |
N° COM-54 18 avril 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme CARTRON, rapporteure ARTICLE 27 |
Après l’alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Outre les enseignements de langues qui leur sont dispensés, les élèves bénéficient d’une initiation à la diversité linguistique. Les langues parlées au sein des familles peuvent être utilisées à cette fin. »
Objet
Cet amendement doit contribuer à la valorisation du plurilinguisme à l’école. Les langues ne sont approchées dans les établissements scolaires qu’à travers le prisme d’enseignements formels. Il convient également de sensibiliser les élèves à la valeur intrinsèque de toutes les langues et à l’importance de préserver la diversité linguistique. C’est pourquoi il faut les mettre au contact très tôt de plusieurs langues, de plusieurs systèmes de sons, de plusieurs prosodies, sans enjeu d’apprentissage strict. En s’ouvrant aux langues, les enfants s’ouvriront au monde.
Si elle est menée suffisamment tôt dans la scolarité, cette sensibilisation contribuera à leur donner le goût des langues et à développer leurs capacités de reconnaissance phonologique, ce qui les aidera par la suite dans les apprentissages formels et structurés des langues vivantes qu’ils auront choisies comme matières.
Les parents d’élèves sont à l’évidence une ressource majeure pour développer cette sensibilisation à la pluralité des langues du monde, notamment les parents d’origine étrangère ou les binationaux. Les inviter à faire découvrir la langue familiale en classe peut être très valorisant pour eux. Ce serait un moyen de les faire entrer dans l’école en confiance. Leur implication dans la vie des établissements et dans la scolarité de leurs enfants n’en sortira que renforcée. Les élèves dont la famille est allophone se verront eux aussi valorisés et pourront contribuer à faire découvrir à leurs camarades leur héritage culturel.
Le pluralisme linguistique est un enjeu social et civique, dont l’éducation nationale doit prendre la mesure.