commission des affaires économiques |
Projet de loi Transition énergétique (1ère lecture) (n° 16 , 0 , 0, 0, 0) |
N° COM-438 rect. 19 janvier 2015 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme LAMURE, M. CALVET, Mme PRIMAS et M. CÉSAR ARTICLE 19 |
A l’article 19
Alinéa 13, supprimer tout le paragraphe après « en masse en 2025 ; ».
Objet
L’alinéa 13 impose à chaque service public local de gestion des déchets de respecter des objectifs de valorisation définis nationalement. Cette disposition ne peut être déclinée de manière uniforme sur tout le territoire national. Il est nécessaire de permettre l’adaptation de ces orientations, en fonction du contexte local et en vertu de la liberté d’organisation des communes et de leurs groupements.
Ce n’est ni au Parlement, ni à l’Etat de définir ou d’imposer, au-delà d’orientations nationales, des objectifs chiffrés à atteindre par les communes ou leurs groupements.
Les communes ont également des responsabilités en matière de salubrité qui peuvent parfois s’opposer aux objectifs de valorisation organique.
Par ailleurs, il est illusoire de prévoir l’obligation de collecte séparée des déchets organiques en vue de leur valorisation s’il n’existe pas de débouchés. En effet, l’Etat ne peut pas, en même temps, inciter à la production d’amendements organiques et limiter l’épandage de matières organiques pour respecter les obligations européennes de la France en matière de lutte contre la pollution des sols par les nitrates.
Enfin, il revient aux collectivités de décider du type de financement de leur service « déchets ». Aussi, fixer des objectifs nationaux aux collectivités en matière de tarification incitative n’a pas de sens car chaque collectivité est responsable pour elle-même et non pour les autres collectivités.