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Question de M. Jean Pépin (Ain - RI) publiée le 04/07/2002

M. Jean Pépin appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le dépistage du cancer colorectal. Dans sa séance du 29 janvier 2002, l'Académie nationale de médecine a recommandé d'organiser le dépistage de cette pathologie. Toutefois, il ne serait actuellement limité qu'à quelques départements alors que la capacité d'un tel dispositif à diminuer la mortalité des personnes atteintes par la maladie serait largement reconnue. En conséquence, il lui demande s'il entend engager une réflexion en vue d'une généralisation de cette mesure de dépistage du cancer colorectal.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 31/10/2002

Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est particulièrement attaché à rééquilibrer la politique de santé pour mieux assurer la prévention, les soins et la réadaptation. Au vu des données épidémiologiques, la présence de sang occulte dans les selles devrait être observée chez environ 2 à 3 % des personnes de cinquante à soixante-quatorze ans participant à ce programme de dépistage, et conduira à leur proposer une coloscopie. A terme, ce dépistage organisé pourrait ainsi induire environ 70 000 coloscopies, et probablement mettre en évidence une lésion cancéreuse 1 fois sur 20, et de gros polypes précancéreux 4 fois sur 20. Ce chiffre de 70 000 actes est à mettre en regard des plus de 900 000 coloscopies actuellement réalisées en France chaque année. La pratique du dépistage organisé pourrait entraîner une diminution du nombre de coloscopies pratiquées, du fait d'une meilleure sélection des patients chez lesquels cet acte serait effectué. Cependant, il persiste de nombreuses difficultés structurelles à la mise en place de ce dépistage organisé. Les centres de décision sont trop dispersés, et cela nuit à l'efficacité du système. C'est pourquoi le ministre sera amené à proposer une nouvelle organisation des compétences dans le cadre de la loi pluriannuelle de programmation en santé publique que le Gouvernement souhaite déposer au premier semestre 2003.

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