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Question de M. Jean-Claude Leroy (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 13/02/2014
M. Jean-Claude Leroy attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget sur le plan stratégique pour la douane 2014-2018. Cette administration a connu, depuis deux décennies, de nombreuses réformes structurelles, conduisant notamment à une baisse de ses effectifs. La révision générale des politiques publiques (RGPP) a ainsi eu un impact important : près de quatre cents emplois par an ont été supprimés depuis le début de la RGPP, soit un taux de non remplacement de 62 % des départs définitifs de cette administration. Les baisses successives des crédits amenuisent les capacités d'action des services douaniers dont l'action à nos frontières est indispensable alors que le commerce mondial connaît une augmentation rapide de son volume d'activité. Dans ce contexte, les agents craignent, aujourd'hui, que la mise en oeuvre du plan stratégique pour 2018 ne porte atteinte à l'efficacité de leurs actions et ils redoutent de ne plus pouvoir exercer correctement leurs missions. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour garantir le bon fonctionnement de cette administration et maintenir un service public douanier de qualité.
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Réponse du Ministère chargé du budget publiée le 03/04/2014
Le ministre de l'économie et des finances, la ministre du commerce extérieur et le ministre délégué en charge du budget ont demandé, fin 2012, à la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) de mener une réflexion stratégique visant à conforter, à horizon 2018, ses missions de contrôle et de régulation des flux, tout en intégrant l'objectif de maîtrise de la dépense publique. Le projet stratégique issu de ce travail a été définitivement adopté en décembre 2013. Il retient trois grandes orientations : simplification de dématérialisation des procédures de dédouanement et en matière fiscale, renforcement de la lutte contre la fraude et de la protection des consommateurs, et soutien à la compétitivité de notre économie. Dans un environnement international en pleine mutation, l'administration douanière doit en effet poursuivre son adaptation aux nouveaux enjeux économiques et financiers auxquels elles est confrontée. Elle doit notamment tenir compte de l'évolution permanente des modèles commerciaux et des chaînes logistiques et répondre aux attentes des opérateurs économiques en matière de dédouanement des marchandises, pour assurer la compétitivité de notre territoire ainsi que celle de nos entreprises. Dans un double objectif de simplification des processus internes de gestion et d'amélioration des relations avec les usagers, un programme de dématérialisation et de réingénierie des lignes métiers sera mis en oeuvre. Cette orientation recouvre notamment la constitution de pôles fiscaux spécialisés, la modernisation et la simplification de certaines fiscalités et la dématérialisation des déclarations, tout particulièrement en matière de contributions indirectes. Enfin, les réseaux criminels ont recours à des méthodes de plus en plus sophistiquées, qui conduisent la douane à innover sans cesse pour mieux les contrer. La politique de lutte contre la fraude mise en oeuvre depuis plusieurs années lui permet de cibler les grands trafics illicites et de contribuer à une répression efficace des infractions, en lien étroit avec l'autorité judiciaire. La DGDDI consolidera son dispositif par une organisation et des méthodes de travail toujours mieux adaptées aux enjeux. Le projet « Douane 2018 » est un projet d'ensemble, structurant pour l'avenir de l'administration des douanes et qui participe pleinement de la modernisation de l'action publique. Sa mise en oeuvre s'effectuera par étapes sur les cinq années à venir, en respectant les contextes locaux et en veillant aux situations individuelles comme aux déroulements de carrière des agents de la douane.
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