Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-118 rect.

4 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION CULTURE

(n° 138 , 139 , 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

MM. CHEVALIER, DELIA, BRUYEN, GRAND, PELLEVAT, LAMÉNIE, CHASSEING et BRAULT, Mmes LERMYTTE, VENTALON et ROMAGNY et MM. GENET, LEMOYNE, Pascal MARTIN et HOUPERT


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Patrimoines

 

 

 

 

Création

 

 

 

 

Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

1 000 000

 

1 000 000 

 

Soutien aux politiques du ministère de la culture

dont titre 2

 

1 000 000 

 

1 000 000

TOTAL

1 000 000

1 000 000 

1 000 000 

1 000 000

SOLDE

0

0

 

 

Objet

La filière française de formation aux métiers du cirque constitue un secteur d’excellence culturelle et artistique, reconnu tant au niveau national qu’international. Le Centre national des arts du cirque (CNAC) et l’Académie Fratellini, références mondiales dans le domaine du cirque contemporain, forment des artistes qui se distinguent sur les scènes internationales. Parmi eux figurent Yoann Bourgeois, Mathurin Bolze, Johann Le Guillerm, Miloud Oukili, Camille et Raphaëlle Boitel, Chloé Moglia ou encore Aloïse Sauvage, illustrant le prestige et le rayonnement de la France.

L’ensemble des disciplines — théâtre, danse, arts de la rue, arts du cirque et marionnettes — occupe également une place croissante dans l’économie des festivals, représentant 22 % de l’ensemble des événements culturels français. Ces chiffres témoignent du dynamisme d’un secteur mobilisant compagnies, techniciens, régisseurs, constructeurs, salles, festivals et réseaux de coopération internationaux. Les artistes formés dans les écoles françaises alimentent ainsi une chaîne de valeur complète, génératrice d’emplois directs et indirects et porteuse de retombées économiques territoriales, notamment en matière de fréquentation, d’attractivité et de tourisme culturel.

Pourtant, cette filière se trouve aujourd’hui fragilisée, notamment en raison de la baisse des financements liés à l’apprentissage. La diminution des prises en charge par les opérateurs de compétences, conjuguée à l’augmentation des coûts pédagogiques et techniques propres aux formations circassiennes, crée un déséquilibre financier susceptible de contraindre les établissements à réduire leurs capacités d’accueil ou à augmenter les frais de scolarité. Une telle évolution compromettrait l’accès à ces formations d’excellence, particulièrement pour les jeunes issus de milieux modestes, et risquerait d’affaiblir la production artistique française ainsi que sa capacité d’exportation.

Compte tenu du rôle structurant de cette filière — pour le rayonnement culturel international de la France, l’emploi artistique et l’économie du spectacle vivant — il apparaît indispensable de renforcer son financement. Le présent amendement vise ainsi à sécuriser et consolider les ressources dédiées à la formation d’excellence aux métiers du cirque, afin de garantir la pérennité des établissements, la qualité des enseignements et le maintien d’une filière mondialement reconnue, créatrice d’emplois et contributrice à l’attractivité de nos territoires et au rayonnement de la création contemporaine française.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, il est proposé de transférer des crédits du programme 224 – Soutien aux politiques du ministère de la Culture – vers le programme 361 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture, à hauteur d’1 million d’euros en autorisations d’engagement et 1 million d’euros en crédits de paiement. L’intention n’étant pas de réduire les crédits du programme 224, le Gouvernement est invité à lever le gage.

 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.