Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1477 rect.

5 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

MM. GROSVALET et BILHAC, Mme BRIANTE GUILLEMONT, M. CABANEL, Mme Maryse CARRÈRE, MM. FIALAIRE, GOLD et GUIOL, Mme JOUVE, MM. LAOUEDJ et MASSET, Mme PANTEL et M. ROUX


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

925 000 000

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

925 000 000

 

38 200 000

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

1 850 000 000

 

38 200 000

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

1 850 000 000

1 850 000 000

38 200 000

38 200 000

SOLDE

0

0

Objet

S’articulant autour de trois axes – amélioration de la performance environnementale ; adaptation des territoires au changement climatique ; développement de projets de sobriété en matière de mobilité et de foncier – le fonds Vert est doté de 650 millions d’euros en AE et de 1,085 milliard d’euros en CP dans le projet de loi de finances pour 2026, ce qui représente une baisse de 43,5 % en AE et de 3,4 % en CP par rapport à l’année précédente.

Cette diminution s'ajoute à celle déjà conséquente prévue par la LFI pour 2025 qui avait vu ses autorisations d'engagement baisser de 60 % vis à vis de la LFI pour 2024.

Les crédits budgétaires alloués au fonds Vert sont ainsi passés en l'espace de deux ans de 2,5 milliards d'euros en AE à 650 millions d'euros, soit une baisse de 74 %.

Cette trajectoire va à rebours de ce que l’Inspection générale des finances a évalué dans un récent rapport puisqu'elle a estimé à 21 milliards d’euros d’ici à 2030 le coût des investissements que devront conduire les collectivités territoriales en faveur de la transition écologique. Quelques 6 milliards seraient nécessaires pour l’adaptation au changement climatique et la préservation de la qualité de vie des écosystèmes et 15 milliards d’euros pour la réduction des gaz à effet de serre.

Ces incessants « stop and go » des crédits alloués au fonds Vert, devenu la variable d’ajustement des politiques environnementales de l’État, est incompatible avec une véritable politique d’investissement et d’adaptation de nos territoires au changement climatique. Les collectivités territoriales ont pourtant besoin de se projeter dans le temps long, ce qui requiert de la stabilité à la fois dans les programmes financés et les montants octroyés.

Ainsi, cet amendement prévoit de rétablir les autorisations d'engagement allouées au fonds Vert au niveau qu'elles étaient en 2024, soit 2,5 milliards d'euros.

En conséquence, et pour respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement opère un transfert d’un montant de 1,85 milliards d’euros en AE depuis les programmes 217 « Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables » et du programme 345 « Service public de l'énergie » vers le programme 380 « Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires ». Il effectue également un transfert de 38,2 millions d'euros en CP depuis le programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables » vers le programme 380 « Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires ». 

Néanmoins, l’intention de cet amendement n’étant pas de réduire les moyens affectés à ces programmes, ses auteurs appellent le Gouvernement à lever le gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.