Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1596

4 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme VARAILLAS, MM. BASQUIN, CORBISEZ

et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

31 100 000

 

31 100 000

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

105 280 000

 

105 280 000

Paysages, eau et biodiversité

7 690 000

 

7 690 000

 

Expertise, information géographique et météorologie

63 740 000

 

63 740 000

 

Prévention des risques

2 750 000

 

2 750 000

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

105 280 000

105 280 000

105 280 000

105 280 000

SOLDE

0

0

Objet

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K sont particulièrement inquiets de constater que les opérateurs de l’État dévolus à la mise en œuvre de nos objectifs en matière de transition écologique sont mis à mal depuis plusieurs exercices budgétaires successifs.

Entre 2017 et 2026, les suppressions de postes atteignent des niveaux inédits :

404 postes au CEREMA, 144 à l’IGN, 383 à Météo-France, 447 à Voies navigables de France, 27 dans les opérateurs de la biodiversité (Agences de l’eau, OFB, parcs nationaux, CELRL, Marais poitevin), 34 à l’INERIS...

Au total, ce sont 1 439 emplois publics spécialisés, dédiés à l’ingénierie territoriale, à la connaissance des milieux, à la météorologie, à l’hydrologie, à la prévention des risques et à l’entretien des infrastructures, qui ont été supprimés.

Ce sont les compétences publiques indispensables à la transition qui continuent d’être affaiblies.

Les enjeux environnementaux nécessitent pourtant plus de personnels qualifiés, plus d’expertise scientifique, plus d’ingénierie partagée avec les collectivités. Les choix budgétaires proposés vont à rebours de ces besoins.

C’est pourquoi les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K proposent de revenir sur ces suppressions, en réaffectant des moyens permettant de reconstituer les capacités d’action de ces opérateurs essentiels.

Contraints par l’article 40 de la Constitution, les membres du groupe CRCE-K se trouvent dans l’obligation de compenser toute majoration de crédit par une minoration équivalente. L’amendement procède donc au transfert de 105,28 millions d’euros depuis l’action 03 du programme 205 vers :

7,69 M€ vers l’action 07 du programme 113

27,75 M€ vers l’action 13 du programme 159

26,95 M€ vers l’action 11 du programme 159

9,04 M€ vers l’action 12 du programme 159

2,75 M€ vers l’action 13 du programme 181

31,10 M€ vers l’action 42 du programme 203

Les signataires de l'amendement invitent le gouvernement à lever le gage pour ne pas porter préjudices à d'autres politiques publiques écologiques.