Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1605

4 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. CORBISEZ, Mme VARAILLAS, M. BASQUIN

et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

25 000 000

 

25 000 000

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

25 000 000

 

25 000 000

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

25 000 000

25 000 000

25 000 000

25 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K souhaitent, par cet amendement d’appel, alerter sur le risque de sous-financement du mécanisme de soutien à la production d’hydrogène par électrolyse pour les industries de base. Ce dispositif, prévu depuis l’ordonnance du 17 février 2021 et réaffirmé dans la Stratégie nationale hydrogène révisée en 2025, constitue le principal levier public pour décarboner des secteurs essentiels comme l’acier, la chimie ou les engrais.

L’État a lancé en décembre 2024 une première tranche d’appel d’offres portant sur 200 MW d’électrolyse, dont les contrats d’aide doivent être signés début 2026. Les besoins identifiés pour cette tranche sont de 800 millions d’euros d’autorisations d’engagement, avec un décaissement étalé sur 10 à 15 ans. Ce montant est d’autant plus nécessaire que le gouvernement a décidé d’interdire de cumuler le mécanisme avec la compensation des coûts indirects carbone, créant un besoin supplémentaire estimé à près de 300 millions d’euros pour les projets industriels.

Or, le projet de loi de finances ne prévoit que 500 millions d’euros d’AE, dont plus des deux tiers correspondent à un simple report du PLF 2025. La dotation réellement nouvelle serait donc très insuffisante pour garantir la viabilité des projets industriels engagés.

Pour envoyer un signal clair et éviter une réduction de l’effort prévu, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K proposent d’abonder de 25 millions d’euros les crédits du programme 345, afin de relever la dotation à 525 millions d’euros — un montant qui demeure en-deçà des besoins mais rappelle l’exigence d’un soutien public crédible.

Conformément à l’article 40, ces crédits supplémentaires sont gagés par une minoration équivalente d’une autre action du programme. Mais les membres du groupe CRCE-K demanderont naturellement au Gouvernement de lever ce gage, afin de ne pas fragiliser les financements énergétiques et de garantir un véritable soutien aux industries stratégiques engagées dans la décarbonation.