Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°II-1622
4 décembre 2025
(1ère lecture)
SECONDE PARTIE
MISSION RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
(n° 138 , 139 , 140, 143, 144)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G | |
| En attente de recevabilité financière | |
présenté par
Mme AESCHLIMANN
Article 49 (crédits de la mission)
(État B)
Consulter le texte de l'article ^
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Formations supérieures et recherche universitaire | 350 000 |
| 350 000 |
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Vie étudiante |
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Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
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Recherche spatiale |
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Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables |
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Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
| 350 000 |
| 350 000 |
Recherche duale (civile et militaire) |
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Enseignement supérieur et recherche agricoles dont titre 2 |
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TOTAL | 350 000 | 350 000 | 350 000 | 350 000 |
SOLDE | 0 | 0 | ||
Objet
L’accès aux études de santé et aux formations sanitaires est un enjeu central pour l'avenir de notre système de santé. Alors même que notre pays fait face à une progression des déserts médicaux et à une évolution des besoins liée au vieillissement de la population et à la hausse des maladies chroniques, il devient indispensable de simplifier et de repenser dès maintenant les modalités d’entrée dans ces formations. Ce diagnostic est largement reconnu, y compris par le Gouvernement qui a lancé il y a quelques semaines une concertation nationale visant à simplifier et harmoniser l’accès aux études de santé. Le Sénat est également particulièrement mobilisé sur cette question.
Certaines professions demandent ainsi une réingénierie et un rapprochement avec l’université. C’est notamment le cas des pédicures-podologues, profession médicale à compétence définie, dotée du droit au diagnostic et à la prescription et qui contribue à améliorer l’accès aux soins de proximité et à optimiser le temps médical. Une telle évolution est également souhaitable car elle permettrait de construire la coordination entre les professionnels de santé dès la formation initiale en leur permettant d’étudier et de se former ensemble, d’harmoniser les coûts et rendre accessible à tous les étudiants un plus grand nombre de formation sanitaire et de leur donner une meilleure visibilité et reconnaissance. Enfin, elle répond aux objectifs de diversification du recrutement, de territorialisation et de modernisation des formations et de renforcement de l’offre de soins comme de la prévention.
L’Ordre national des pédicures-podologues a travaillé avec l’Université d’Orléans et en lien avec la région Centre Val-de-Loire à la création d’une formation en pédicurie-podologie qui pourrait accueillir, dès la rentrée 2026, une promotion de 25 étudiants. L’ouverture de ce cursus, qui n’attend que l’aval des ministères, renforcerait la dynamique d’un pôle universitaire santé en plein essor et dont l’un des objectifs centraux est de résorber les déficits de la région en médecins et en professionnels de tout ordre. Par ailleurs, il constituerait un rapprochement de l’université inédit pour la pédicurie-podologie, qui pourrait ensuite se développer dans d’autres universités.
Le coût de la formation pour l’année universitaire 2026-2027 serait ainsi de 350 000 euros, soit 4 876 euros par étudiant (environ 122 000 euros pour 25 étudiants) et certains investissements et achat de matériels initiaux nécessaires en année 1.
Ce coût a été pensé pour être le plus responsable possible, en intégrant de nombreuses mutualisations avec la formation en kinésithérapie ouverte il y a quelques années au sein de l’Université.
Le présent amendement vise ainsi à ouvrir les fonds nécessaires à l’ouverture de cette formation au sein de l’Université d’Orléans en abondant de 350 000 euros, en AE et en CP, le programme « Formations supérieures et recherche universitaire ».
La baisse de crédits sur le programme « Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle » résulte des obligations de gage, sans que cette diminution soit souhaitée. Il est ainsi demandé au Gouvernement de lever le gage afin de préserver l’intégrité des autres programmes de la mission.
Cet amendement a été travaillé avec l'Ordre nationale des pédicures-podologues.