Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°II-1630 rect.
5 décembre 2025
(1ère lecture)
SECONDE PARTIE
MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES
(n° 138 , 139 , 140, 143)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G | |
| En attente de recevabilité financière | |
présenté par
Mmes PLUCHET et MULLER-BRONN, M. de NICOLAY, Mme LASSARADE, MM. Henri LEROY, KHALIFÉ, PANUNZI, MIZZON et HOUPERT, Mmes DUMONT, GOSSELIN et BELLAMY et M. GROSPERRIN
Article 49 (crédits de la mission)
(État B)
Consulter le texte de l'article ^
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
| 2 800 000 000 |
| 2 800 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
| 2 800 000 000 |
| 2 800 000 000 |
SOLDE | - 2 800 000 000 | - 2 800 000 000 | ||
Objet
Le présent amendement vise à annuler 2 800 000 000 € en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur le programme 345 – Service public de l’énergie, action 09 “Soutien aux énergies renouvelables électriques en métropole continentale”.
Cette réduction correspond à la diminution des crédits dédiés aux mécanismes publics de soutien à l’éolien et au photovoltaïque. Après plus de vingt ans d’aides continues, ces filières sont arrivées à maturité et ne justifient plus un financement collectif de cette ampleur, d’autant que l’essentiel des équipements est importé et ne contribue que marginalement à notre tissu industriel. L’ensemble des dispositifs engagés représente, selon les évaluations disponibles, plusieurs dizaines de milliards d’euros, avec une trajectoire financière pouvant dépasser la centaine de milliards sur leur durée totale.
Parallèlement, la situation électrique nationale se caractérise par une demande qui n’augmente plus, un parc pilotable largement suffisant pour couvrir les besoins, et un excédent structurel conduisant à des exportations à perte. Le maintien de subventions massives à des énergies intermittentes accentue ces déséquilibres et alourdit la dépense publique sans nécessité réelle.
Au-delà de l’aspect financier, les risques pesant sur la stabilité du réseau justifient également une remise en cohérence de la trajectoire de soutien. L’exemple espagnol l’a démontré de manière spectaculaire : le black-out du 24 juillet 2021, provoqué par une instabilité sur une ligne fortement alimentée en production intermittente, a plongé des millions de consommateurs dans le noir et mis en évidence les limites d’un système saturé d’énergies variables. L’accumulation de capacités non pilotables fragilise la fréquence, accroît les surtensions et génère des besoins coûteux de renforcement du réseau. Sans stockage massif ni réserve pilotable abondante, un système dominé par l’intermittence devient structurellement vulnérable.
Dans ce contexte, il est cohérent de réserver les moyens publics vers des priorités réellement structurantes : rénovation thermique, efficacité énergétique, électrification maîtrisée de l’industrie et des transports, et renforcement des moyens pilotables, seuls garants d’une production décarbonée et stable
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.