Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1881

5 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

(n° 138 , 139 , 141, 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mmes Mélanie VOGEL et OLLIVIER, MM. GONTARD, MELLOULI, BENARROCHE, Grégory BLANC, DANTEC, DOSSUS et FERNIQUE, Mme GUHL, M. JADOT, Mmes de MARCO et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

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Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

 

 

 

 

Diplomatie culturelle et d’influence

 

500 000

 

500 000

Français à l’étranger et affaires consulaires

500 000

 

500 000

 

TOTAL

500 000

500 000

500 000

500 000

SOLDE

0

0

Objet

Par le biais du présent amendement, le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires souhaite faciliter les rapatriements d’urgence pour une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Tandis que certaines personnes peuvent régler elles-mêmes les frais d’un rapatriement d’urgence pour une IVG, c’est loin d’être le cas pour toutes celles potentiellement concernées. Or, l’IVG devrait être accessible indépendamment de toute considération financière.

C’est pourquoi le présent amendement propose la création d’un fonds pour que l’État puisse prendre en charge les frais d’un rapatriement d’urgence pour une IVG.

Largement convaincu de la pertinence de cette proposition qui permet de lutter contre les barrières à l’IVG pour nos compatriotes à l’étranger, le Sénat a déjà adopté le présent amendement, aussi bien lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2024 que lors des délibérations sur celui pour 2023. Pourtant, alors que la Haute Assemblée s’est maintenant prononcée à deux reprises pour la création de ce fonds, le Gouvernement s’y est chaque fois opposé.

Faute d’une action suffisante du Gouvernement pour faciliter les rapatriements en France pour une IVG, le besoin de prévoir un financement supplémentaire demeure pour autant intact. C’est pourquoi le présent amendement demande de nouveau que des crédits soient réservés à cet effet.

Il convient de préciser que le budget supplémentaire ne diminuerait en aucun cas l’enveloppe disponible pour des rapatriements pour d’autres motifs qui sont financés par l’action 01 « Offre d'un service public de qualité aux Français à l’étranger » du programme 151 ; puisque le présent amendement prévoit la création d'une action supplémentaire spécifiquement dédiée.

Afin que les frais liés aux rapatriements d’urgence pour une IVG puissent être pris en charge par l’État, le présent amendement abonde de 500 000 euros en autorisations d’engagement et crédits de paiement le programme 151 - « Français à l’étranger et affaires consulaires » en une action nouvellement créée 04 - « Rapatriement d’urgence pour les interruptions volontaires de grossesse » , et minore des mêmes montants le programme 185 : « Diplomatie culturelle et d’influence » dans son action 08 « Appui au réseau culturel et de coopération ».

Toutefois, les auteures et auteurs du présent amendement précisent que ce transfert entre les deux programmes ne témoigne nullement d’une volonté de leur part de diminuer le budget du programme 185, puisqu’il s’agit uniquement d’un gage financier. Les auteures et auteurs du présent amendement appellent le Gouvernement à lever le gage.