Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1902

5 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

(n° 138 , 139 , 141, 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme GRÉAUME, M. XOWIE

et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

  

6 000 000

  

6 000 000

Diplomatie culturelle et d’influence

 

 

Français à l’étranger et affaires consulaires

6 000 000

 

 6 000 000

 

TOTAL

6 000 000

6 000 000

6 000 000

6 000 000

SOLDE

  0

 0

 

Objet

Les membres du groupe CRCE-K souhaitent par cet amendement abonder de 6 millions d'euros le réseau d'enseignement français à l'étranger (AEFE). Celui-ci traverse une crise sociale sans précédent qui trahit les principes républicains d'égalité d'accès à l'éducation. Le nombre d'élèves français bénéficiaires de bourses scolaires s'est effondré de 22 132 en 2023/2024 à 19 836 en 2024/2025, soit une chute historique de 2 296 élèves (-10,4%) en une seule année scolaire. Parallèlement, le budget des bourses diminue de 4,9 M€ (-4,5%), passant de 109,4 M€ à 104,5 M€, alors que les frais de scolarité explosent (+3% à +8% par an selon les établissements) et que l'inflation érode le pouvoir d'achat des familles.

Cette politique d'austérité transforme l'enseignement français à l'étranger en système élitiste : avec seulement 19 836 boursiers sur 397 766 élèves (5% des effectifs), le réseau AEFE devient inaccessible aux classes moyennes et populaires françaises expatriées. Le montant moyen d'une bourse (5 268 €/an) ne couvre qu'une fraction des frais réels (3 000 à 15 000 €/an selon les pays), obligeant les familles modestes à renoncer à la scolarisation dans le réseau français, à s'endetter ou à rentrer prématurément en France.

Contraints par l'article 40 de la Constitution, les membres du groupe CRCE-K se trouvent dans l'obligation de devoir compenser toute majoration de crédit par une minoration du même montant.

C'est pour cette raison que cet amendement prélève 6 000 000 € en AE et CP à l’action 01 programme 105 Coordination de l’action diplomatique afin d'abonder l’action 02 « Accès des élèves français au réseau AEFE et à la langue française » du programme 151.