Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1960

5 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION CULTURE

(n° 138 , 139 , 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. ZIANE, Mmes NARASSIGUIN et MONIER, M. KANNER, Mme BROSSEL, M. CHANTREL, Mme DANIEL, M. LOZACH, Mmes MATRAY et Sylvie ROBERT, M. ROS

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Patrimoines

 

 

 

 

Création

 

 

 

 

Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

 1 000 000

 

 1 000 000 

 

Soutien aux politiques du ministère de la culture

dont titre 2         

 

 1 000 000 

 

 1 000 000 1 000 000 

TOTAL

  1 000 000

 1 000 000 

 1 000 000 

  1 000 000

SOLDE

 0

Objet

La filière française de formation aux métiers du cirque constitue un secteur d’excellence culturelle et artistique, reconnu au niveau national et international. Le Centre national des arts du cirque (CNAC) et l’Académie Fratellini, établissements de référence mondiale dans le champ du cirque contemporain forment des artistes qui se distinguent sur les scènes internationales – parmi lesquels Yoann Bourgeois, Mathurin Bolze, Johann Le Guillerm, Miloud Oukili, Camille et Raphaëlle Boitel, Chloé Moglia, ou encore Aloïse Sauvage pour ne citer que quelques exemples – renforçant le prestige et le rayonnement de notre pays.

L’ensemble des disciplines théâtre, danse, arts de la rue, arts du cirque et marionnettes occupe également une place croissante dans l’économie des festivals, soit 22 % de l’ensemble des festivals français. Ces chiffres témoignent du dynamisme d’un secteur qui mobilise des compagnies, techniciens, régisseurs, constructeurs, salles, festivals et réseaux de coopération internationaux. Les artistes formés dans les écoles françaises alimentent ainsi une chaîne de valeur complète, créatrice d’emplois directs et indirects et porteuse de retombées économiques territoriales (fréquentation, attractivité, tourisme culturel).

Pourtant, cette filière se trouve aujourd’hui fragilisée, notamment par la baisse des financements liés à l’apprentissage. La diminution des niveaux de prise en charge par les opérateurs de compétences, conjuguée à l’augmentation des coûts pédagogiques et techniques propres aux formations circassiennes, crée un déséquilibre financier susceptible de contraindre les établissements à réduire leurs capacités d’accueil ou à augmenter les frais de scolarité. Une telle évolution compromettrait l’accès à ces formations d’excellence, notamment pour les jeunes issus de milieux modestes, et risquerait d’affaiblir la production artistique française ainsi que sa capacité d’exportation.

Compte tenu du rôle structurant de cette filière, tant pour le rayonnement culturel international de la France que pour l’emploi artistique et l’économie du spectacle vivant, il apparaît nécessaire de renforcer son financement. Le présent amendement vise ainsi à sécuriser et consolider les financements de la formation d’excellence aux métiers du cirque, afin de garantir la pérennité des établissements, la qualité des enseignements et le maintien d’une filière reconnue mondialement, créatrice d’emplois, contributrice à l’attractivité de nos territoires et essentielle au rayonnement de la création contemporaine française.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, il est proposé :

 - de diminuer en AE et en CP d' 1000 000 €, les  crédits de l'action 07 "Fonctions de soutien du ministère" du programme 224 – Soutien aux politiques du ministère de la culture ;

  - d'abonder, en AE et en CP, d' 1 000 000 €, les crédits de l'action  01 " Soutien aux établissements  d'enseignement supérieur et insertion professionnelle" du  programme 361 – Transmission  des savoirs et démocratisation de la culture.