Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-53 rect. bis

3 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES

(n° 138 , 139 , 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme BORCHIO FONTIMP, M. Cédric VIAL, Mme DEMAS, MM. Henri LEROY et BRISSON, Mmes SCHALCK, VENTALON et AESCHLIMANN, MM. MICHALLET, BELIN, GENET, SIDO et MOUILLER, Mme Valérie BOYER, MM. BONHOMME, REYNAUD et FAVREAU, Mmes GOSSELIN, BELLUROT et DREXLER, MM. PAUMIER et Daniel LAURENT, Mmes DUMONT et IMBERT et MM. GREMILLET, PAUL, BRUYEN, ANGLARS, POINTEREAU, KLINGER, PANUNZI et DELIA


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Presse et médias

18 000 000

 

18 000 000

 

Livre et industries culturelles

 

18 000 000

 

18 000 000

TOTAL

18 000 000

18 000 000

18 000 000

18 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Le présent amendement vise à rétablir les crédits du Fonds de soutien à l’expression radiophonique  locale (FSER) à leur niveau de 2024, soit 38 millions d’euros incluant le bonus ruralité mis en place  dans le cadre du Plan culture et ruralité, contre 19,6 millions d’euros prévus dans le PLF 2026, soit une  baisse de 44 % par rapport à 2025 (35,3 millions d’euros).

Une telle réduction budgétaire interviendrait dans un contexte où la désinformation, les fake news et la défiance envers les institutions ne cessent de croître.

Or, les radios associatives de proximité constituent aujourd’hui un rempart essentiel contre ces  dérives : elles sont le relais véritable d’une information locale vérifiée, contextualisée et accessible à  tous, loin des logiques manipulatoires ou de captation commerciale. 

Le FSER constitue la principale ressource des 770 radios associatives françaises, présentes dans tous  les territoires, urbains comme ruraux, y compris outre-mer. Ces structures non lucratives assurent  une mission d’intérêt général : elles informent, éduquent, relient et fédèrent les citoyens autour de  projets culturels, sociaux et économiques, tout en favorisant la cohésion territoriale et la participation  citoyenne. 

Ce couperet mettrait en péril la survie de plus de la moitié de ces radios et menacerait près de 2 400  emplois directs ainsi que des milliers de bénévoles investis dans la vie locale. Ce serait un recul  démocratique et culturel majeur, au moment même où la lutte contre la désinformation et la fracture  territoriale exige de renforcer la présence des médias de proximité.

Pour des raisons de recevabilité financière, cet abondement est gagé par une réduction équivalente  des crédits de l’action 1 « Livre et lecture » du programme 334 « Livre et industries culturelles ». 

Cette diminution n’est pas souhaitée : l’auteur de l’amendement appelle donc le Gouvernement à  lever le gage afin de préserver l’intégrité des autres actions de la mission. Cette remise à niveau est  indispensable pour maintenir la diversité et le pluralisme du paysage radiophonique français,  préserver des centaines d’emplois et de structures de proximité, et soutenir les missions d’intérêt  général portées par les radios associatives dans les domaines de la culture, de la cohésion sociale et  de l’éducation aux médias. 

En conséquence, il est proposé d’abonder de 18 000 000 euros en AE et CP les crédits de l’action 6 «  Soutien à l’expression radiophonique locale » du programme 180 « Presse et médias », et de  compenser à due concurrence sur l’action 1 « Livre et lecture » du programme 334 « Livre et industries  culturelles ».



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.