Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°II-664
1 décembre 2025
(1ère lecture)
SECONDE PARTIE
MISSION MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES
(n° 138 , 139 , 144)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G | |
| En attente de recevabilité financière | |
présenté par
MM. DUROX, HOCHART et SZCZUREK
Article 49 (crédits de la mission)
(État B)
Consulter le texte de l'article ^
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Presse et médias |
| 58 818 483 |
| 58 818 483 |
Livre et industries culturelles |
|
|
|
|
TOTAL |
| 58 818 483 |
| 58 818 483 |
SOLDE | - 58 818 483 | - 58 818 483 | ||
Objet
Tandis que notre pays traverse une crise budgétaire de grande ampleur, des mesures de réduction de la dépense publique s’imposent à la représentation nationale. L’une de ces mesures pourrait consister en la réduction d’une partie du montant des aides à la presse.
La presse écrite est largement en crise : selon les chiffres du Ministère de la Culture, datant de 2023, le nombre de titres de quotidien d’information générale et politique nationaux locaux est passé de 203 titres en 1946 à 60 titres en 2022.
Entre 2012 et 2022, le tirage total moyen est passé de 1.6 million à 589 000 pour la presse nationale et de 5.6 à 3.3 millions pour la presse régionale, soit une diminution, respectivement, de 63 % et 41%. Le tirage des titres gratuits s’effondre, sur la même période, de 81 %.
Au cours de la dernière décennie, la valeur ajoutée de la presse écrite a reculé de 31 % tandis que les dépenses des ménages français pour la presse ont été divisés par deux sur la période.
Malgré ces déboires économiques et la désaffection grandissante des Français à l’égard de la presse écrite, supplantée par la diffusion numérique des quotidiens, le secteur parvient à se maintenir à flot grâce au soutien fort de l’État, par l’intermédiaire d’aides directes. Ces aides à la presse s’élèvent, en PLF 2026, à 177 438 360 d’euros en AE et 176 455 448 d’euros en CP.
Quasiment 180 millions d’euros de perfusion publique par an, cela fait beaucoup, surtout lorsque les finances du pays sont dans un état aussi dramatique. Nous proposons simplement de faire contribuer le secteur de la presse à l’effort national de redressement des comptes publics.
Le PLF 26 prévoit certes une réduction de 6 % des crédits en AE et CP par rapport à la LFI 25, mais cela ne constitue pas un effort suffisant. Le secteur de la presse doit participer encore davantage à l’effort budgétaire, qui relève d’un enjeu de souveraineté.
Le présent amendement prévoit de minorer les crédits, en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, d'un montant de 58 818 483 euros pour l'action 02 : "Aides à la presse" du programme n°180 : "Presse et médias".