Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°II-709
1 décembre 2025
(1ère lecture)
SECONDE PARTIE
MISSION AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
(n° 138 , 139 , 141)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G |
présenté par
MM. SZCZUREK, HOCHART et DUROX
Article 49 (crédits de la mission)
(État B)
Consulter le texte de l'article ^
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Aide économique et financière au développement |
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Renforcement des fonds propres de l’Agence française de développement |
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Solidarité à l’égard des pays en développement |
| 350 000 000 |
| 350 000 000 |
Restitution des « biens mal acquis » |
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Fonds de solidarité pour le développement |
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TOTAL |
| 350 000 000 |
| 350 000 000 |
SOLDE | - 350 000 000 | - 350 000 000 | ||
Objet
L’aide publique au développement fournie par la France a pour objectif de soutenir les pays les plus pauvres dans le développement de leur économie, de leurs infrastructures et de leurs services publics. Cependant, dans un contexte où les finances publiques sont de plus en plus contraintes, il est légitime de s’interroger sur la pertinence de continuer à allouer des centaines de millions d’euros à des pays qui, loin de relever de la catégorie des plus démunis, sont désormais des puissances régionales émergentes.
C’est notamment le cas du Brésil, qui a reçu en 2021 près de 350 millions d’euros de la part de la France, faisant de ce pays le deuxième plus grand bénéficiaire de l’aide financière française cette année-là. Pourtant, le Brésil, avec ses vastes ressources naturelles et son rôle dominant en Amérique latine, ne peut être considéré comme un pays en développement au sens où la France a historiquement conçu l’aide publique. Il devient donc pertinent de remettre en question la poursuite de ces versements massifs à des nations dont la situation économique est désormais bien éloignée de celle des pays les plus vulnérables.
Cet amendement a pour objectif de soulever cette interrogation sur la distribution de l’aide publique au développement et propose une réduction de 350 millions d’euros des autorisations d’engagement et des crédits de paiement de l’action 02 « coopération bilatérale » du programme 209 « solidarité à l’égard des pays en développement ». Il s’agit ainsi d’adapter l’allocation des fonds publics aux besoins réels des pays bénéficiaires, en privilégiant un soutien plus ciblé, transparent et conforme aux priorités stratégiques de la France.