Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-724

1 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

MM. SZCZUREK, DUROX et HOCHART


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

1 059 362 215 

 

 1 059 362 215 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

 

1 059 362 215  

 

1 059 362 215  

SOLDE

 - 1 059 362 215 

- 1 059 362 215  

Objet

Le coût des opérateurs publics ont considérablement augmenté, en dépit de leur réduction en nombre entre 2016 et 2021, leur coût pour le budget de l'État a, au contraire, augmenté de manière significative, passant de 48,9 milliards d’euros en 2012 à 73,3 milliards d’euros prévus pour 2026. Entre 2017 et 2026, ce sont près de 25 milliards d’euros de financements publics supplémentaires qui auront été alloués aux opérateurs, alors même que le programme Action publique 2022, lancé par le président Emmanuel Macron, visait à réduire cette charge.

Deux principales raisons expliquent cette inflation des dépenses. D'une part, alors que l’État a entrepris un effort de réduction de ses dépenses, notamment en matière de personnel, les opérateurs bénéficient de règles plus souples, leur permettant d’embaucher plus facilement et de fixer les rémunérations sans les mêmes contraintes. D’autre part, certaines structures, par leur taille réduite, rendent difficile toute rationalisation, ce qui a conduit à la réflexion sur des fusions ou des réinternalisations afin de dégager des synergies et, à terme, réduire les coûts.

Au-delà de l’inefficience apparente dans la gestion de la dépense publique, la multiplication de ces structures peut nuire à la clarté de l’action publique. En effet, elles éloignent les ministres de l’exécution des politiques publiques, rendant ainsi leur responsabilité moins identifiable. Or, dans des structures censées être plus démocratiques, il est paradoxal que le contrôle exercé par les citoyens, et surtout celui de la représentation nationale, devant laquelle les ministres rendent des comptes, soit rendu moins transparent.

Ainsi, l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) constitue à ce titre une structure technocratique nuisible à l'efficacité de l'action publique et à la maitrise de la dépense publique. 

Dans cette optique, le présent amendement propose une réduction des crédits – en autorisations d'engagement et en crédits de paiement – à hauteur de 1 059 362 215 € pour l’action 12, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), dans le cadre du programme 181 Prévention des risques. L’objectif final étant la suppression à terme de l’ADEME, pour rationaliser son rôle et mieux maîtriser les coûts.