Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-762

1 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. DELIA

au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

100 000 000

 

100 000 000

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

100 000 000

 

100 000 000

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

Objet

La conférence de financement des transports « Ambition France Transports » a mis en évidence que le réseau ferroviaire français a besoin de financements supplémentaires afin d’assurer sa régénération. En effet, actuellement, seulement 3 milliards d’euros environ sont consacrés par SNCF Réseau à la régénération de l’infrastructure, ce qui ne suffit pas à endiguer son vieillissement et la dégradation de sa performance. Des financements supplémentaires d’environ 1,5 milliard d’euros sont nécessaires pour inverser la spirale de dégradation du réseau, qui, en limitant les circulations de trains, pourrait amener une baisse des recettes du gestionnaire d’infrastructure. Ce risque de paupérisation du réseau, souligné par l’Autorité de Régulation des transports, pourrait annihiler les efforts pour assurer la décarbonation des mobilités et le report modal. Les projets de services express régionaux métropolitains ont en outre besoin d’un réseau de qualité pour se développer et assurer ainsi la transition vers le rail des mobilités du quotidien.

Alors que les péages ferroviaires français sont les plus élevés d’Europe, il est légitime que l’État participe au financement de la régénération du réseau, au même titre que les autres États européens.

Cet amendement propose donc d’affecter 100 millions d’euros supplémentaires à la sous-action 41-06 « Régénération du réseau ferré national », afin que l’État participe au financement du réseau ferroviaire. À titre de comparaison, ce projet de loi de finances prévoit d’allouer près de 300 millions d’euros de financement à l’entretien du réseau routier national.

L’article 40 de la constitution et l’article 47 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) interdisant aux parlementaires d’augmenter les crédits de la mission, la mesure est gagée, à hauteur de 100 millions d’euros d’AE et de CP sur l’action 02 "accompagnement transition écologique" du programme 174 "Énergie, climat et après-mines".  Le rapporteur invite le Gouvernement à lever ce gage.