Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2026

Direction de la Séance

N°622

15 novembre 2025

(1ère lecture)

(n° 122 )


AMENDEMENT

C Favorable
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme DOINEAU

au nom de la commission des affaires sociales


ARTICLE 12

Consulter le texte de l'article ^

Alinéas 4 et 5

Remplacer ces deux alinéas par trois alinéas ainsi rédigés :

– à la fin du deuxième alinéa, le taux : « 63,25 % » est remplacé par le taux : « 69,97 % » ;

– à la fin du troisième alinéa, le taux : « 10,74 % » est remplacé par le taux : « 12,41 % » ;

– à la fin de l’avant-dernier alinéa, le taux : « 20,93 % » est remplacé par le taux : « 11,48 % » ;

Objet

L’article 40 du projet de loi de finances réduit la TVA affectée à la sécurité sociale de 3 milliards d’euros, afin de permettre à l’État de récupérer le gain provenant en 2026 de la réforme des allégements généraux de cotisations patronales réalisée en 2025 (1,6 milliard d’euros) et en 2026 (1,4 milliard d’euros).

L’affectation de ce gain à l’État n’est pas pertinente.

En effet, comme le souligne la Cour des comptes dans sa communication d’octobre 2025 à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale : « il est à souligner que les allègements généraux, et à leur suite la future réduction générale dégressive unique (RGDU) de cotisations, sont sous-compensés par l’État et occasionnent une perte pour la sécurité sociale, estimée par la Cour à 5,5 Md € en 2024. Au regard du niveau élevé du déficit de la sécurité sociale, la baisse de la TVA de 3,0 Md € en 2026 est préjudiciable à la lisibilité des efforts consentis en matière de meilleure maîtrise des niches sociales ; elle revient de plus sur la décision prise en 2025 de laisser les 1,6 Md € restants à la sécurité sociale afin de contribuer à son retour à l’équilibre financier, conformément à la recommandation de la Cour, et à réduire la sous-compensation des allègements. »

Par ailleurs, alors que l’Acoss devrait connaître en 2026 un pic de besoin de financement proche de 80 milliards d’euros, on ne voit pas bien quel intérêt il y aurait à réduire discrétionnairement ses recettes de 3 milliards d’euros.

Aussi, cet amendement neutralise les mouvements de recettes entre branches destinés à répartir entre branches cette moindre TVA.

Il appartiendra au Gouvernement de réaliser la coordination à l’article 40 du projet de loi de finances, en augmentant de 3 milliards d’euros la TVA affectée à la sécurité sociale.