Projet de loi Simplification de la vie économique

Direction de la Séance

N°609

3 juin 2024

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 635 , 634 )


AMENDEMENT

C Favorable
G Défavorable
Adopté

présenté par

M. BLEUNVEN

au nom de la CS Simplification


ARTICLE 18

Consulter le texte de l'article ^

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La seconde phrase du dernier alinéa du II de l’article L. 163-1 du code de l’environnement est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Un décret en Conseil d’État détermine les conditions d'application du présent article. Il précise notamment les modalités d’appréciation de la notion de proximité fonctionnelle, les conditions dans lesquelles la compensation peut s’appliquer à des surfaces supérieures à celle concernée par l’atteinte, ainsi que les critères de mise en œuvre en priorité au sein des zones de renaturation préférentielle identifiées par les schémas de cohérence territoriale. »

Objet

Le présent amendement vise à prévoir une clarification des modalités d’application des mesures de compensation environnementale par décret.

En particulier, devront être précisées les modalités d’appréciation du critère de « proximité fonctionnelle » qui prévaut dans la détermination du cadre géographique de mise en œuvre des mesures de compensation depuis la loi « Industrie verte » de 2023 ainsi que les critères de mise en œuvre de ces mesures de manière prioritaire dans les zones de renaturation préférentielle, comme cela a été introduit par la loi « Climat et résilience ». Compte tenu des tensions foncières sur certains territoires, il serait également judicieux que les critères de dimensionnement spatial des mesures de compensation soit clarifié.

Les modalités de dimensionnement des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité demeurent complexes à appréhender pour les acteurs chargés de les mettre en œuvre. Le ministère de la transition écologique et certains opérateurs de l’État (en particulier l’Office français de la biodiversité et le Cerema) ont certes développé des outils (guides, centres de ressources, formations, etc), susceptibles d’en permettre une meilleure compréhension par les porteurs de projets, bureaux d’études et services instructeurs. Toutefois, il paraîtrait opportun, et plus sécurisant d’un point de vue juridique, de préciser davantage par voie réglementaire les modalités d’application de ces mesures.