Le résumé

Le blanchiment, c'est entre 38 et 58 milliards d'euros chaque année en France. Et si l'on applique le taux de commission du blanchisseur, autour de 30 pourcent, ce crime génère lui-même entre 12 et 20 milliards d'euros par an. Le blanchiment est le trafic le plus lucratif aujourd'hui en France.

Il l'est d'autant plus que la France ne parvient à récupérer qu'environ 2 pourcent des 38 à 58 milliards d'euros, malgré un appareil préventif et répressif parmi les plus développés au monde.

Ceci ne remet pas en cause l'engagement et la qualité des services en charge de la lutte contre le blanchiment. La commission d'enquête a pu constater leur expertise, la lucidité de leur regard sur la situation, mais aussi souvent les injonctions contradictoires auxquelles ils sont soumis : simplifier et contrôler pour Bercy, faire plus avec moins pour les services enquêteurs, rattraper les sommes versées à tort par l'État pour les magistrats.

Mais le fond de l'affaire est qu'il n'existe pas de stratégie cohérente en matière de lutte contre le blanchiment. Le système de lutte consiste plutôt en une juxtaposition de dispositifs - certains efficaces, d'autres clairement perfectibles - mais il n'existe pas de culture commune de la lutte contre l'argent sale qui se traduise dans les pratiques.

Pour remédier à cette situation la commission d'enquête formule 50 recommandations destinées à lutter contre l'argent sale qui gangrène notre société.

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