INTERVENTION DE PATRICK HETZEL, RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE LIMOGES, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DU DÉBAT NATIONAL UNIVERSITÉ - EMPLOI
Je remercie Messieurs les présidents de commission de m'avoir invité à m'exprimer. C'est l'occasion de collecter un maximum d'informations. Les échanges qui ont déjà eu lieu sont intéressants pour les travaux de la Commission du débat national université - emploi. Je me bornerai à rappeler certains éléments de cadrage ayant trait à cette commission.
La Commission du débat national université - emploi a été installée en Sorbonne fin avril par Monsieur le Premier ministre en présence de plusieurs autres ministres. Cette commission est composée d'une quinzaine de membres et de deux rapporteurs. Elle a pour objectif de consulter et de recueillir un certain nombre d'avis d'organisations représentatives du monde universitaire (comme la Conférence des présidents d'université) ou du monde étudiant, du monde syndical et du monde professionnel. La commission a d'ores et déjà procédé à un grand nombre d'auditions.
Parallèlement au travail de la commission, les débats ont été lancés dans les académies du territoire français à l'initiative des recteurs. Dans les jours qui viennent, nous récupérerons les synthèses académiques sur ces débats. Ces débats se sont déroulés dans de bonnes conditions. Ils ont permis d'échanger avec les parties prenantes, ce qui était nécessaire après la période que nous venons de traverser.
L'objectif que nous nous fixons est de créer du lien entre l'université et le monde de l'emploi. Il faut que ces deux univers, qui parfois s'ignorent, se rapprochent. Même si ces deux univers peuvent parfois s'ignorer, nous pouvons malgré tout préciser qu'un certain nombre d'initiatives ont été prises pour rapprocher ces deux mondes. Tout ce qui peut être fait pour les rapprocher davantage est cependant intéressant.
Nous rendrons un bilan d'étape prochainement. Nous le présenterons à Monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la recherche et au ministre délégué. Dans un temps un peu plus lointain, en automne, la commission rendra son rapport définitif. Il va de soi que l'objectif du travail que nous cherchons à effectuer pour la mi-juin est de nous focaliser sur un certain nombre de mesures susceptibles d'être mises en oeuvre dès l'automne.
Le rapport rendu au mois d'octobre touchera au moyen et au long terme. Il réfléchira à la manière dont les cursus peuvent être professionnalisés. En tout cas, il est important de ne pas superposer les formations dites professionnelles (comme les licences professionnelles) et les formations professionnalisantes. Il conviendra en effet de s'intéresser aux formations généralistes pour tenter d'y intégrer des éléments de professionnalisation.