- Appartenance politique :
- Président du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
- État civil :
- Né le 1er janvier 1925
Décédé le 7 juillet 2021 - Profession :
- Ingénieur général des Mines
- Département :
- Alpes-Maritimes
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LAFFITTE (Pierre)
Né le 1er janvier 1925 à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes)
Décédé le 7 juillet 2021 à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
Sénateur des Alpes-Maritimes de 1985 à 2008
Pierre Laffitte voit le jour le 1er janvier 1925 à Saint-Paul de Vence. Admis à l'École polytechnique en 1944, il intègre à sa sortie le Corps des Mines et débute sa carrière au Bureau de recherches géologiques et géophysiques. Directeur de cet établissement de 1953 à 1959, il le transforme en Bureau de recherches géologiques et minières. En 1963, il rejoint l'École Nationale supérieure des Mines de Paris comme sous-directeur, en charge de la recherche et de la formation. Puis il devient directeur de cet établissement de 1972 à 1984, avant d'en être président de 1987 à 1992. De 1979 à 1985, il préside également la Conférence des grandes écoles, qu'il a cofondée en 1973.
Pierre Laffitte est par ailleurs le fondateur, en 1969, de Sophia-Antipolis, première technopole créée en Europe. Présidant ensuite aux destinées Sophia-Antipolis, il oeuvre à son succès.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique. Adhérent au Parti radical, il est élu conseiller municipal de Saint-Paul-de-Vence en 1961. Il siège dès lors au conseil municipal de sa commune natale durant plus de cinq décennies. En 1971, il devient suppléant de Francis Palméro, sénateur des Alpes-Maritimes. À la mort de ce dernier, le 13 mai 1985, P. Laffitte le remplace au Sénat. Il est ensuite réélu aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989 : candidat de l'Union pour la défense de la démocratie et du parti radical, il réunit 559 des 1 580 suffrages exprimés au premier tour et obtient sa réélection au second tour avec 793 des 1 560 suffrages exprimés. Il est ensuite reconduit une seconde fois, aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998 : membre du bureau du parti radical depuis 1991, il rassemble 637 des 1 685 suffrages exprimés au premier tour, puis 814 des 1 661 suffrages exprimés au second tour.
Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la Gauche démocratique (1985-1989), dont il est vice-président en 1989, puis de celui du Rassemblement démocratique européen (1989-1995). Inscrit ensuite au Rassemblement démocratique et social européen (1995-2008), il préside ce groupe en 2007 et 2008. Tout au long de ses mandats sénatoriaux, il est membre de la commission des affaires culturelles, dont il est vice-président de 1987 à 2004.
Le fondateur de Sophia-Antipolis devient le spécialiste des questions d'innovation et de recherche au Sénat. De 1988 à 2008, il est membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont il est vice-président à partir de 1999. Membre du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (1989-1994) et du Conseil national de l'innovation pour la réussite scolaire (2000-2008), il préside le groupe d'études sénatorial Innovation et entreprise à partir de 1987.
Rapporteur pour avis du budget de la recherche de 1986 à 2007, il rapporte également des textes sur la recherche et le développement technologique (1985), le mécénat (1990), le contrôle de l'utilisation et de la dissémination des organismes génétiquement modifiés (1992), ainsi que le don et l'utilisation des parties du corps humain (1994). En 1999, il est rapporteur du projet de loi sur l'innovation et la recherche. Le sénateur des Alpes-Maritimes est l'auteur de plusieurs propositions de loi sur la recherche et l'innovation : sur la création d'entreprises innovantes par l'incitation fiscale des personnes physiques à investir (1985, 1988, 1993), la création d'entreprises (1986 et 1988), la réglementation de l'usage professionnel du titre de géologue (1987) et la généralisation dans l'administration de l'usage d'Internet et de logiciels libres (1999).
Les télécommunications occupent aussi une part importante de son action sénatoriale. Membre de la commission supérieure du service public des postes et télécommunications (1996-2007), il présente le rapport pour avis sur le projet de loi relatif aux expérimentations dans le domaine des technologies et services de l'information en 1996. Il intervient en séance publique lors de la discussion de tous les projets concernant les télécommunications et l'audiovisuel, lui qui appartient au conseil d'administration de France 5 de 1995 à 2008.
Intéressé également par l'enseignement, il cosigne des propositions de loi sur le port d'insigne politique ou confessionnel dans établissements scolaires (1989) et sur la titularisation des personnels de la mission générale d'insertion de l'éducation nationale (1998). Il est aussi l'auteur, en 2000, d'une proposition de loi sur la renforcement de la protection des biens mobiliers dont la conservation présente une intérêt historique ou artistique, puis d'un rapport, en 2001, sur la proposition de loi sur la protection du patrimoine.
Lors des scrutins publics, il vote en faveur de la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, de la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992, de la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, de la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, de la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, de la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, de la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005, de la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes en 2008 et de la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008.
Aux élections sénatoriales du 21 septembre 2008, il conduit une liste divers droite. Mais, avec 9,18 % des suffrages exprimés, cette liste arrive en quatrième position et ne remporte aucun siège. Pierre Laffitte quitte donc la Haute Assemblée vingt-trois ans après y être entré. Il se voit ensuite confier, en janvier 2009, une mission par le président de la République Nicolas Sarkozy relative au développement de l'innovation en Euroméditerranée.
Encore candidat aux élections municipales en 2020 à Saint-Paul-de-Vence sur la liste de Corinne Paolini, il s'éteint le 7 juillet 2021 à l'âge de quatre-vingt-seize ans. Il était officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre national du Mérite.
Hommage lors de la séance du 7 juillet 2021. Journal officiel n° 74 du 8 juillet 2021, p. 6517.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Devenu Sénateur le 14 mai 1985 (en remplacement de M. Francis PALMERO,
décédé)
Elu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (non réélu)
Vice-Président de la commission des affaires culturelles
Vice-Président de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques
et technologiques
Président du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre LAFFITTE
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