COM (2017) 791 final
du 20/12/2017
Contrôle de subsidiarité (article 88-6 de la Constitution)
Les textes COM 790 et 791 constituent les éléments d'une même réforme du cadre prudentiel et de la supervision des entreprises d'investissement.
Les entreprises d'investissement proposent, parallèlement aux établissements de crédit, une gamme de services qui permettent aux investisseurs d'avoir accès aux marchés de valeurs mobilières et de dérivés parmi lesquels on peut citer le conseil en investissement, la gestion de portefeuille, l'exécution d'ordres pour le compte de clients, la négociation d'instruments financiers et l'aide aux entreprises pour lever des fonds en bourse.
Jusqu'à présent, le cadre réglementaire applicable à l'ensemble de ces entreprises était défini conjointement dans le règlement et la directive concernant le cadre prudentiel bancaire (règlement et directive dites CRR et CRD IV) et dans le cadre du règlement et de la directive concernant les marchés d'instruments financiers (règlement et directive dites MiFIR et MiFID II). La proposition de la Commission vise à moduler ce cadre en fonction de la taille, de la nature et de la complexité des entreprises d'investissement.
Les entreprises d'investissement reconnues comme d'importance systémique c'est-à-dire celles qui exercent certaines activités de type bancaire (à savoir la prise ferme d'instruments financiers ou la négociation pour compte propre) et dont la valeur totale des actifs dépasse 30 milliards d'euros devront être agréées en tant qu'établissement de crédit et seront donc soumises aux mêmes exigences que les établissements bancaires telles que définies dans CRR et de la CRD IV. Elles seront aussi soumises à la supervision par les autorités de surveillance du secteur bancaire.
Les entreprises plus petites bénéficieront quant à elles d'un nouveau régime adapté d'exigences prudentielles spécifiques, qui, dans la plupart des cas, seront différentes de celles applicables aux banques.
Enfin, à la lumière des conséquences potentielles du Brexit et du renforcement des exigences prudentielles applicables aux entreprises systémiques envisagé, la Commission propose de renforcer considérablement les exigences du régime d'équivalence pays tiers applicable. Si l'on recense plus de 6 000 entreprises d'investissement dans l'espace économique européen (EEE), près de la moitié d'entre elles sont implantées au Royaume-Uni et, parmi elles moins de dix- principalement des grands acteurs financiers américains, japonais ou suisses qui envisagent une relocalisation au sein de la zone euro - représentent 80% des actifs de toutes les entreprises d'investissement de l'EEE. Ce sont donc ces entreprises, reconnues d'importance systémique, qui se verront soumises à un régime prudentiel plus strict ainsi qu'à une supervision unique exercée par la Banque centrale européenne en tant que superviseur bancaire des plus grandes banques de l'Union bancaire.
Ne pas soumettre ces entreprises d'investissement à des règles prudentielles identiques et à une supervision unique et renforcée conduirait à l'inverse à faciliter l'arbitrage réglementaire vers un moins disant en termes de règlementation et de supervision. Ainsi, la proposition de la Commission permet d'établir les conditions d'une concurrence équitable entre les établissements de crédit et les grandes entreprises d'investissement présentant des profils de risque similaires que seule une intervention au niveau de l'Union est en mesure d'assurer.
Dans ces conditions, ces textes ne sont pas de nature à poser de difficulté au regard du principe de subsidiarité et n'appellent donc pas d'aller plus avant dans leur examen au titre de l'article 88-6 de la Constitution.
Examen dans le cadre de l'article 88-4 de la Constitution
Texte déposé au Sénat le 27/12/2017Examen : 19/10/2018 (commission des affaires européennes)
Économie, finances et fiscalité
Supervision des entreprises
d'investissement
COM (2017) 790 final et COM (2017) 791 final
Textes
E 12663 et E 12664
(Procédure écrite du 19 octobre 2018)
Ces deux textes constituent les éléments d'une même réforme du cadre prudentiel et de la supervision des entreprises d'investissement.
Les entreprises d'investissement proposent, parallèlement aux établissements de crédit, une gamme de services qui permettent aux investisseurs d'avoir accès aux marchés de valeurs mobilières et de dérivés parmi lesquels on peut citer le conseil en investissement, la gestion de portefeuille, l'exécution d'ordres pour le compte de clients, la négociation d'instruments financiers et l'aide aux entreprises pour lever des fonds en bourse.
Jusqu'à présent, le cadre réglementaire applicable à l'ensemble de ces entreprises était défini conjointement dans le règlement et la directive concernant le cadre prudentiel bancaire (règlement et directive dites CRR et CRD IV) et dans le cadre du règlement et de la directive concernant les marchés d'instruments financiers (règlement et directive dites MiFIR et MiFID II). La proposition de la Commission européenne vise à moduler ce cadre en fonction de la taille, de la nature et de la complexité des entreprises d'investissement.
Les entreprises d'investissement reconnues comme d'importance systémique c'est-à-dire celles qui exercent certaines activités de type bancaire (à savoir la prise ferme d'instruments financiers ou la négociation pour compte propre) et dont la valeur totale des actifs dépasse 30 milliards d'euros devront être agréées en tant qu'établissement de crédit et seront donc soumises aux mêmes exigences que les établissements bancaires telles que définies dans CRR et dans la CRD IV. Elles seront aussi soumises à la supervision par les autorités de surveillance du secteur bancaire.
Les entreprises plus petites bénéficieront quant à elles d'un nouveau régime adapté d'exigences prudentielles spécifiques, qui, dans la plupart des cas, seront différentes de celles applicables aux banques.
Enfin, à la lumière des conséquences potentielles du Brexit et du renforcement des exigences prudentielles applicables aux entreprises systémiques envisagé, la Commission européenne propose de renforcer considérablement les exigences du régime d'équivalence pays tiers applicable. Si l'on recense plus de 6 000 entreprises d'investissement dans l'espace économique européen (EEE), près de la moitié d'entre elles sont implantées au Royaume-Uni et, parmi elles moins de dix- principalement des grands acteurs financiers américains, japonais ou suisses qui envisagent une relocalisation au sein de la zone euro - représentent 80% des actifs de toutes les entreprises d'investissement de l'EEE. Ce sont donc ces entreprises, reconnues d'importance systémique, qui se verront soumises à un régime prudentiel plus strict ainsi qu'à une supervision unique exercée par la Banque centrale européenne en tant que superviseur bancaire des plus grandes banques de l'Union bancaire. Ne pas soumettre ces entreprises d'investissement à des règles prudentielles identiques et à une supervision unique et renforcée conduirait, à l'inverse, à faciliter l'arbitrage réglementaire vers un moins disant en termes de règlementation et de supervision.
La proposition de la Commission européenne permet d'établir les conditions d'une concurrence équitable entre les établissements de crédit et les grandes entreprises d'investissement présentant des profils de risque similaires. Dans ces conditions, la commission a décidé de ne pas intervenir plus avant sur ces textes.