Hommage aux soldats français en Afghanistan
M. le président. - Le 21 juin dernier, j'exprimais mon émotion après la mort d'un soldat qui appartenait au premier régiment de chasseurs parachutistes basé à Pamiers.
Une nouvelle fois, je veux saluer la mémoire de quatre soldats morts en Afghanistan : l'adjudant-chef Fabien Willm, âgé de 43 ans et père d'un enfant ; l'adjudant-chef Denis Estin, âgé de 45 ans et père de deux enfants, du 93e régiment d'artillerie de montagne ; le sergent-chef Svilen Simeonov, âgé de 34 ans et père d'un enfant ; le brigadier-chef Geoffrey Baumela, âgé de 27 ans et père d'un enfant, du 2e régiment étranger de génie. Désarmés, ils ont été lâchement assassinés.
Au nom du Sénat tout entier, j'assure à leurs familles, à leurs proches, toute notre compassion attristée.
Je leur présente nos condoléances, ainsi qu'aux chefs de corps, officiers, sous-officiers et soldats engagés dans ce pays depuis plus de dix ans.
Une cérémonie s'est déroulée aux Invalides, tout à l'heure.
Nous pensons également aux quinze autres soldats blessés, dont huit grièvement, douze ayant été rapatriés.
Depuis le début du déploiement de la coalition internationale, 82 militaires français ont, au total, perdu la vie. Avec ces sacrifices ultimes, c'est un lourd tribut que des militaires ont payé au service de la paix.
Nous n'oublions pas, à côté de nos soldats, le rôle de nos coopérants civils et l'importance de la coopération parlementaire nouée entre notre assemblée et la deuxième chambre afghane.
J'adresse, au nom de notre assemblée, aux 3 600 soldats français un message de soutien dans leur mission difficile. Je veux exprimer, avec émotion et respect, aux soldats disparus et à leurs familles, la reconnaissance du Sénat de la République.
En leur mémoire, je vous proposerai d'observer un moment de recueillement après que M. le ministre se sera exprimé.
M. Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants. - Je rends hommage aux quatre soldats lâchement assassinés, et à leurs quinze frères d'armes blessés. La France entière porte leur deuil. Je veux dire à leurs familles combien je partage leur peine, combien je sais ce qu'est la perte d'un fils ou d'un frère. Je les assure de notre soutien. Ils sont morts en faisant leur devoir, au service des valeurs de la France, qu'ils voulaient faire partager au peuple afghan : paix, liberté et démocratie.
Mmes et MM. les sénateurs se lèvent et observent une minute de silence.
La séance est suspendue à 14 h 40.
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présidence de M. Jean-Patrick Courtois,vice-président
La séance reprend à 14 h 45.