ANNEXES |
Annexe 1 - Forum mondial de l'eau (Mexico, du 16 au 22 mars 2006)
Le Forum mondial de l'eau, qui s'est tenu à Mexico du 16 au 22 mars 2006, à l'initiative du Gouvernement du Mexique et du Conseil mondial de l'eau, sur le thème « des actions locales pour un défi mondial », a réuni 140 pays, dont 70 étaient représentés au niveau ministériel. Plus de 13 000 participants ont pu débattre des nombreux sujets à l'ordre du jour dans 378 conférences et plus de 200 sessions. Un véritable succès pour les collectivités territoriales dont le rôle a été salué par le Président de la République, Jacques Chirac, dans son allocution de clôture, qui a notamment rappelé que « l'accès à l'eau potable et à l'assainissement est un enjeu de bonne gouvernance et de démocratie locale » et que « les collectivités locales françaises ont accumulé un savoir-faire considérable dans ce domaine ».
Le partenariat français, deuxième délégation en nombre au Forum, a été particulièrement présent et dynamique, que ce soit à travers la présence et l'implication de Madame Nelly Olin, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, la participation très active aux débats de 300 représentants français, par le succès de l'espace France, siège de nombreux évènements spéciaux. Cette importante participation française a ainsi apporté une contribution active aux débats et aux résultats du Forum.
Ce 4ème Forum mondial de l'eau a marqué un intérêt fort pour les quatre thèmes suivants, également portés par le partenariat français :
- le droit à l'eau ;
- la reconnaissance du rôle des élus locaux ;
- les financements solidaires ;
- la mise en place effective des outils de suivi et l'évaluation de l'accès à l'eau et à l'assainissement.
Un progrès significatif a été réalisé en matière de gouvernance, avec la reconnaissance du rôle des autorités publiques en matière de responsabilité des services d'eau et d'assainissement.
Lors de ce 4ème Forum, la question du droit à l'eau a été largement débattue. Madame Nelly Olin, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, s'est exprimée sur ce thème en levant les ambiguïtés : le droit à l'accès à l'eau n'implique pas la gratuité pour tous mais la recherche des moyens pour rendre ce droit effectif.
La France a, dans ce contexte, lancé un appel en faveur d'une amélioration de l'accès à l'eau et à l'assainissement dans les écoles et d'une intégration plus importante des thèmes liés à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène dans les programmes scolaires.
Face aux défis de l'accès à l'eau et à l'assainissement pour tous dans le monde, le montant nécessaire pour parvenir aux Objectifs du Millénaire dans le secteur de l'eau en 2015 est évalué à l'ONU à 12 milliards de dollars par an contre 3,5 actuellement. Il faut donc augmenter les aides au développement dans le secteur de l'eau et de l'assainissement mais aussi développer les financements solidaires.
Pour sa part, la France s'est fixée comme objectif de doubler son aide bilatérale au développement dans le domaine de l'eau et de l'assainissement et de contribuer, ainsi, d'ici 2015, à l'accès à l'eau et à l'assainissement de 9 millions de personnes en Afrique, comme l'a souligné le président de la République dans son message. Elle a mis en place en 2005, comme d'autres pays (Royaume-Uni, Canada ou Nouvelle-Zélande), un mécanisme de solidarité permettant à ses collectivités locales ainsi qu'à ses agences de l'eau d'utiliser jusqu'à 1 pour cent de leur budget relatif à l'eau et à l'assainissement pour des actions de coopération internationale.