ANNEXE II - EXTRAITS DE « CENT QUESTIONS SUR LE TIBET »
« Cent questions sur le Tibet » est un ouvrage officiel d'information, en langue française, publié en 2001 par le gouvernement chinois. Il se présente sous la forme d'un jeu de questions et de réponses, dont certaines méritent d'être citées in extenso .
Question 4 : Comment a-t-on fabriqué la soi-disant « indépendance du Tibet » ?
Réponse : Depuis plus de sept cents ans, le gouvernement central de la Chine exerce la souveraineté sur le Tibet. Le Tibet n'a jamais été un pays indépendant. Des millions de dossiers en langues chinoise, tibétaine et mandchoue, reflétant des faits historiques qui remontent à plus de 700 ans, sont parfaitement conservés dans les archives de Beijing, de Nanjing et de Lhasa. Ces documents et objets historiques montrent que le Tibet est une partie intégrante du territoire de la Chine. Jusqu'avant la guerre de l'Opium en 1840, on n'avait jamais entendu parler de la soi-disant « indépendance du Tibet ». Ce point de vue est le produit de l'agression des puissances étrangères contre la Chine.
Après la guerre de l'Opium en 1840, la Chine est devenu un pays colonisé et le Tibet n'a pas échappé à l'agression des puissances étrangères. En 1888 et en 1904, les impérialistes britanniques déclenchèrent une guerre d'agression contre le Tibet et ils forcèrent le gouvernement des Qing à signer des traités humiliants, occupèrent de vastes étendues du Tibet et forcèrent à ouvrir Yadong, Gyangtse et Gar vers l'étranger, ce qui suscita les résistances des compatriotes, des habitants, des lamas et de l'armée du Tibet. Le peuple de toute la Chine condamna avec véhémence les brutalités des impérialistes britanniques. Puis, ces derniers changèrent de stratégie : la séduction des hauts dignitaires au lieu de l'attaque armée. Ils recrutèrent des sécessionnistes pro-impérialistes parmi les hauts dirigeants du Tibet en vue de le séparer de la patrie et de la transformer en une région coloniale qu'ils contrôleraient.
En 1910, le XIII ème dalaï-lama s'exila en Inde, ce qui créa les conditions favorables à l'impérialisme britannique pour le menacer de se soumettre. Après la révolution de 1911, les impérialistes britanniques accompagnèrent le XIII ème dalaï-lama lors de son retour à Lhasa. En 1913, à Simla, la Grande-Bretagne tint une réunion pendant laquelle elle divisa le Tibet en deux : le Tibet intérieur et le Tibet extérieur, afin d'exercer un contrôle total sur le Tibet et de fusionner d'autres zones tibétaines dans le Sichuan, et elle dessina la ligne Mac Mahon qui occupa de vastes étendues du territoire de la Chine, en échangeant secrètement des documents avec le représentant du gouvernement local du Tibet. Le gouvernement central chinois s'opposa à ce complot.
Par la suite, la Grande-Bretagne sema la discorde entre le dalaï-lama et le panchen-lama, ce qui obligea le IX ème panchen à s'exiler à l'intérieur de la Chine. La Grande-Bretagne offrit à l'autorité locale du Tibet des armes et des munitions en grande quantité, fomenta l'agression de l'armée tibétaine vers l'Est, afin de fonder un Grand Tibet, pays qu'elle contrôlerait. Pour s'assurer le contrôle total du Tibet, la Grande-Bretagne suscita la rébellion armée des jeunes soldats, ayant à leur tête un général de l'armée tibétaine. La rébellion échoua. A cette époque là, la Russie et les Etats-Unis intervinrent dans les affaires du Tibet, mais leur tentative échoua. Cela montre que tous les complots fomentés par ceux qui voulaient séparer le Tibet de la patrie et fonder un Tibet indépendant furent voués à l'échec. Parmi les gens en exil à l'étranger qui prônent l'indépendance du Tibet, certains participèrent directement aux agressions des impérialistes étrangers contre le Tibet ; les autres sont d'anciens grands maîtres de nombreux serfs sous le régime féodal de l'ancien Tibet. Ces gens-là publièrent bon nombre d'articles et de livres dénaturant, voire même tronquant l'histoire. Leurs points de vue sont sans fondement.
Question 11 : Est-ce que la Chine peut appliquer la politique d'« un pays, deux systèmes » au Tibet ou décider de la position du Tibet par référendum ?
Réponse : La politique d'« un pays, deux systèmes » a été avancée par le gouvernement central chinois pour résoudre la question de Hongkong, de Macao et de Taiwan, et ainsi réaliser l'unification totale du pays. La situation du Tibet est tout à fait différente de celle de ces trois régions. En 1951, le Tibet a connu une libération pacifique. Vers la fin des années 50 et le début des années 1960, le Tibet a implanté la réforme démocratique, aboli le régime féodal de servage qui intégrait politique et religion, libéré des millions de serfs qui, dans l'ancienne société du Tibet, étaient privés des droits humains fondamentaux et de la liberté individuelle. En 1965, la région autonome du Tibet a été fondée. Depuis lors, le Tibet jouit du droit national d'autonomie régionale, en vertu de la Constitution et de la Loi de l'autonomie nationale, et les droits des Tibétains de participer aux affaires centrales et locales sont assurés. Grâce à des dizaines d'années d'édification, le Tibet a connu développement économique, progrès social, unité nationale et amélioration du niveau de vie.
La soi-disant « grande autonomie » avancée par le dalaï-lama est un artifice trompeur pour ceux qui ne connaissent pas bien la situation de la Chine, parce que le Tibet est depuis longtemps une des cinq régions autonomes du pays. L'essence de la soi-disant « grande autonomie » réside dans la réalisation de « l'indépendance du Tibet » en deux étapes : la première est de rétablir la domination du dalaï-lama sur le Tibet et le régime de l'ancien Tibet ; la deuxième, de réaliser « l'indépendance du Tibet ».
Le Tibet fait partie intégrante du territoire de la Chine. Il est une région autonome sous la direction du gouvernement central chinois. La possibilité de décider de l'avenir du Tibet par voie référendaire n'existe pas. Le soi-disant référendum est un autre complot avancé par la clique du dalaï-lama, lors de l'échec de ses activités visant à réaliser l'indépendance du Tibet. Son objectif est de gagner le soutien de la communauté internationale, en portant l'étendard de la démocratie, de pousser l'internationalisation de la question du Tibet, de s'en tenir à « l'indépendance du Tibet » et d'encourager l'esprit sécessionniste.
Question 13 : Pourquoi le Tibet implanta-t-il une réforme démocratique en 1959 ? Quels avantages le peuple tibétain pouvait-il en retirer ?
Réponse : L'ancien Tibet pratiquait un régime féodal de servage, assorti à une théocratie. Sous ce régime, le peuple tibétain subissait l'oppression politique et l'exploitation économique, et ses conditions de vie étaient misérables. Une telle situation était une chose rare dans le monde.
En 1951, le gouvernement central et le gouvernement local du Tibet signèrent l'« Accord en 17 points » sur la libération pacifique du Tibet. Etant donné les conditions historiques spéciales et la situation concrète du Tibet, selon cet accord, il fallait réformer le système social du Tibet. Pourtant, le gouvernement central ne força pas la réforme, c'était au gouvernement local du Tibet de le faire de plein gré.
Des gens de l'échelon supérieur du Tibet considéraient comme une faiblesse l'attitude du gouvernement central d'attendre patiemment la réforme du système social du Tibet, et ils déclenchèrent sans vergogne une rébellion armée en 1959. Dans ces circonstances, se conformant au désir de la majorité de la population du Tibet, le gouvernement central réprima rapidement la rébellion et lança une réforme démocratique. Celle-ci abolit le régime féodal du servage, extrêmement corrompu et ténébreux, et la théocratie, et elle permit à un million de serfs et d'esclaves de s'émanciper. Ces derniers n'étaient plus considérés comme les biens individuels des propriétaires de serfs, c'est-à-dire pouvant être vendus, achetés, transférés, échangés et utilisés pour payer une dette, et ils n'étaient plus forcés à travailler pour leurs propriétaires. Ces serfs et ces esclaves, traités depuis longtemps comme des « boeufs et des chevaux doués de la parole », devinrent dès lors des « êtres humains » à part entière. Ils obtinrent la jouissance de la liberté individuelle et devinrent les maîtres de leur propre destin et de la société. C'est une transformation qui fait époque dans l'histoire du Tibet et aussi un grand progrès dans l'histoire de son développement des droits de l'homme.
La réforme démocratique du Tibet adopta une politique selon laquelle on traitait les propriétaires de manière distincte. Les moyens de production de ceux qui avaient participé à la rébellion furent confisqués, alors que pour d'autres propriétaires, on appliqua un principe de réforme pacifique, à travers une politique de rachat de leurs biens de production qui furent ensuite distribués aux pauvres serfs et esclaves. Par conséquent, la réforme démocratique gagna la compréhension et la coopération de nombreuses personnes des couches supérieures.
Question 95 : Le dalaï-lama a obtenu le prix Nobel de la paix à l'étranger, et il y a des gens qui l'appellent « le gardien des droits humains » et un « pacifiste » ; quels sont les avis sur le sujet ?
Réponse : Le dalaï-lama est non seulement une personnalité religieuse, mais aussi un exilé politique qui s'active depuis longtemps à l'étranger pour diviser la patrie, monter une armée, fomenter la violence, susciter des troubles à l'intérieur du pays et saboter l'union nationale.
Sous la domination du XIVème dalaï-lama, l'ancien Tibet appliquait un régime de servage féodal, et ce système social était plus sauvage et plus cruel que celui du Moyen-Age en Europe. Les propriétaires de serfs infligeaient à ces derniers toutes sortes de tortures cruelles comme enlever les yeux, couper les mains, enlever les tendons, etc. Le dalaï-lama a trahi sa patrie et a fui à l'étranger par opposition à la réforme du servage féodal inhumain et arriéré et par refus de rendre aux serfs leurs droits humains. Lui donner l'appellation de « gardien des droits humains » est une ironie cinglante à l'égard de ces droits.
Après sa fuite à l'étranger, le dalaï-lama a établi le gouvernement en exil, organisé une armée et fomenté une série de violences horribles. Après les années 80, il a suscité encore des troubles au Tibet, ce qui a causé de grandes pertes matérielles. Ces dernières années, il a enfreint ouvertement les rites religieux et le système inscrit dans l'histoire pour saboter la réincarnation du panchen-lama. Que cette personnalité obtienne le prix Nobel de la paix et soit chapeautée du titre de « personnalité non violente » n'est-il pas absurde ? Le gouvernement chinois s'oppose fermement à quiconque, à l'étranger, utilise le dalaï-lama pour intervenir dans les affaires intérieures de la Chine et diviser le pays.
Question 96 : Quelle est l'opinion du gouvernement central sur la politique du dalaï-lama de « ne pas utiliser la violence » ?
Réponse : Après la rébellion de 1959, le dalaï-lama n'a jamais cessé de s'adonner à des activités séparatistes et de sabotage de l'unité nationale. Bien que le dalaï-lama préconise toujours la « non violence », sa clique a organisé la rébellion de 1959, a pillé l'or et l'argent des monastères, tué des cadres tibétains, et après l'échec de sa rébellion, cette clique a organisé une troupe armée pour troubler et saboter la paix à la frontière du Tibet, ce qui a menacé gravement la sécurité des biens et la vie des Tibétains à la frontière. En 1987, des séparatistes ont mis frénétiquement Lhasa à sac, ce qui a causé de grandes pertes pour le peuple. Le dalaï-lama peut difficilement se disculper de cet événement violent. Comment explique-t-il alors sa non violence ?
Question 97 : Quelle est la politique sur l'entretien possible entre le gouvernement central chinois et le dalaï-lama ?
Réponse : la politique concernant un entretien avec le dalaï-lama est claire et est toujours celle qu'a suivie le gouvernement central chinois. En d'autres mots, le dalaï-lama doit abandonner pour de bon son objectif d'indépendance du Tibet, cesser de diviser la patrie, déclarer en public que le Tibet est une partie inséparable du territoire de la Chine, accepter Taiwan comme une des provinces de la Chine et que la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime de toute la Chine.
Question 98 : Pourquoi les négociations entre le gouvernement central chinois et le dalaï-lama n'ont-elles pas marqué de progrès sensibles jusqu'à présent ?
Réponse : Depuis 1979, le gouvernement central a eu à maintes reprises un entretien avec le représentant particulier du dalaï-lama. Mais à cause des troubles fomentés par le dalaï-lama, le contact s'interrompt de temps à autre. Depuis les 20 années qu'existent des contacts, le dalaï-lama rajuste sans cesse sa politique stratégique : quand il trouve la situation favorable, il rompt les contacts, et quand la situation est défavorable, il demande d'entrer en contact. Même dans les périodes de contact avec le gouvernement central, il n'abandonne pas ses activités sécessionnistes à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Ces réalités peuvent témoigner que le dalaï-lama ne veut pas négocier sincèrement avec le gouvernement central. Il utilise l'entretien avec le gouvernement central, fait de la propagande et répand la thèse de « l'indépendance du Tibet » sur la scène internationale. Par conséquent, les négociations ne peuvent progresser, et c'est le dalaï-lama qui doit en assumer la responsabilité.
Question 99 : Quelle est l'attitude du gouvernement central à l'égard de l'accueil que réservent actuellement des gouvernements étrangers et des fonctionnaires au dalaï-lama ?
Réponse : Le problème du dalaï-lama n'est pas un problème religieux mais un problème politique. Le dalaï-lama est non seulement une personnalité religieuse, mais aussi un exilé politique qui travaille à diviser la patrie et à saboter l'union nationale.
Le gouvernement chinois s'oppose fermement au dalaï-lama qui emprunte n'importe quel titre pour se rendre dans les autres pays et y mener des activités politiques en vue de diviser la Chine ; de même, la Chine s'oppose aux officiels de n'importe quel pays qui accordent une audience au dalaï-lama sous quelque forme que ce soit et à n'importe quel titre.