2. Vers des initiatives communes et bénéficiant à l'ensemble de la région
A Tonga, le ministre, qui était à la tête d'une nombreuse délégation, a annoncé le renforcement des actions de coopération menées par la France dans le Pacifique.
Il s'agit d'actions mettant en jeu des initiatives communes , notamment entre les « grandes » puissances de la zone (Australie, Nouvelle-Zélande, France) et dont pourrait profiter l'ensemble de l'Océanie . Ces actions concernent :
1) Le développement durable, premier pilier du Plan Pacifique, et présenté comme l'axe prioritaire de la politique française.
Prenant en considération les besoins spécifiques des petits États insulaires en développement, le ministre les a assuré du soutien de la France pour les faire reconnaître par la Banque mondiale et par le Fonds pour l'environnement mondial.
Il a rappelé que l'agence française de développement (AFD) est engagée dans la région dans deux « initiatives », l'une sur les coraux, en cours de réalisation et l'autre sur la gestion des déchets solides , en cours d'évaluation.
L'initiative sur les coraux fera l'objet dans les mois qui viennent d'un premier bilan. Elle a permis, en liaison avec le Programme régional Océanien de l'Environnement, de préparer des schémas de création et de gestion d'aires marines protégées dans sept pays de la région et dans nos trois collectivités du Pacifique. Elle contribue à définir la gestion côtière intégrée des zones de récifs et se consacrera à l'avenir davantage à l'étude d'activités économiques nouvelles visant à l'exploitation durable des ressources des lagons.
L'initiative sur les déchets solides s'inscrit dans le cadre stratégique de gestion des déchets adopté par le Programme régional Océanien de l'Environnement.
Au total, les projets s'intégrant dans ces deux initiatives représenteront, sur quatre à cinq ans, une aide totale d'environ 16 millions d'euros.
Le ministre a indiqué que l'Agence Française de Développement étudie actuellement la possibilité de lancer une troisième initiative dans le domaine de la santé , et plus particulièrement des affections telles que la dengue ou le diabète.
2) Les technologies de pointe
Le ministre a évoqué particulièrement deux domaines dans lesquels la France souhaite s'impliquer : les technologies de télécommunication et la surveillance des pêches.
Le Gouvernement français soutiendra le projet d'un câble sous-marin transpacifique reliant l'Australie à la Polynésie française afin de désenclaver de nombreux territoires. Outre la desserte des archipels de la région, ce projet permettra de renforcer la sécurité et la fiabilité des télécommunications dans tout le Pacifique.
Il a indiqué que l'Australie et l'Union européenne pourraient, sans doute, figurer parmi les partenaires de cet investissement structurant pour la zone.
En matière de surveillance des pêches, la France entretient des contacts réguliers, au niveau des états-majors navals, avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, conformes aux objectifs de la déclaration tripartite signée en avril-mai 2006. Pour lutter contre la pêche illégale, non enregistrée et non réglementée, il est envisagé de mettre en place des expériences en matière d'utilisation d'images satellitaires.
3) Le renforcement du système d'alerte
Le ministre a rappelé que l'accord FRANZ a de nouveau montré son utilité lorsqu'ont dû s'organiser les secours après le tsunami du 2 avril aux Iles Salomon et que le laboratoire de physique du globe de Pamatai, à Tahiti, fait partie du réseau d'alerte aux tsunamis du Pacifique, en liaison étroite avec le centre de d'Hawaii.
Désirant aller plus loin, la France pourrait affecter des crédits du Fonds Pacifique à l'amélioration du réseau de marégraphes de la région.