III. LES VISITES SUR LE TERRAIN

Laâyoune et Dakhla sont les villes emblématiques du Sud marocain. Laâyoune avec 200.000 habitants est devenue une métropole moderne et Dakhla avec une situation géographique et un environnement naturel exceptionnel est une ville en plein essor.

Ces territoires couvrent 60 % de la superficie du Royaume et on un trait de côte exceptionnel (950 km).

La colonisation espagnole n'a apporté, en près de 150 ans de présence, aucune ou presque infrastructure ou réseau que ce soit eau, électricité ou routier.

La région de LAÂYOUNE-BOUJDOUR SAKIA EL HAMRA

• 140.000 km 2 soit 20 % du territoire

• 260.000 habitants

• Trois provinces : Laâyoune-Boujdour-Tarfaya

• 14 communes dont 4 municipalités (Laâyoune, El Marsa, Boujdour et Tarfaya)

La région de OUED-ED DAHAB-LAGOUIRA

• 150.000 km2 soit 20 % du territoire national et 57 % du Sahara marocain

• 100.000 habitants

• Deux provinces : OUED-ED DAHAH et LAGOUIRA

• 11 communes dont 2 municipalités (Dakhla Lagouira)

A. L'ÉVOLUTION DU SAHARA OCCIDENTAL

Ø Entre 1996 et le début des années 2000

Le Maroc va s'atteler à la tâche de fournir à ces deux régions l'équipement de base indispensable à tout projet de développement.

- le développement du réseau d'eau qui couvre maintenant 90 % des besoins,

- le développement du réseau électrique. La production a été multipliée par trois entre 1975 et 1999 ;

- la construction de deux aéroports internationaux (Laâyoune et Dakhla),

- la modernisation et l'agrandissement des installations portuaires,

- le développement du réseau routier avec notamment les axes côtiers (Tantan - Lagouira et dans l'Est)

A partir des années 2000, avec l'essentiel des infrastructures de base et de désenclavement réalisées, le Maroc va poursuivre ses investissements pour développer l'économie locale.

Ø Le développement des deux « capitales » du Sahara occidental à l'orée du XXIe siècle

§ À LAÂYOUNE

A l'origine, l'activité dominante était l'exploitation des phosphates à partir du gisement de Boukraa. Le site représente 7 % de la production nationale, soit 3 millions de tonnes environ.

Aujourd'hui, l'activité principale de la région est l' activité maritime (pêche et activités dérivées).

- la pêche est tout à la fois artisanale (2464 barques) et semi-industrielle (547 unités). Le port de débarquement le plus important est Laâyoune qui s'est doté récemment d'une halle aux poissons aux normes internationales ; elle traite 450.000 tonnes/an.

Laâyoune est le premier port sardinier du Maroc ; les captures débarquées représentent 50 % de celles du pays. Le secteur emploi près de 16.000 personnes.

A noter également dans ce dispositif, les ports de Boujdour et Tarfaya ainsi qu'une dizaine de villages de pêcheurs dispersés le long des 500 km de côte de la région.

- les activités dérivées de l'activité maritime sont essentiellement la conserverie et la production de farine et d'huile de poisson.

L'activité de fabrication de la farine et d'huile est basée pour l'essentiel à Laâyoune. Elle traite la moitié des captures débarquées et fournit le secteur avicole marocain.

La conserverie traite la sardine et le maquereau dans deux établissements.

Farine et huile de poisson

Congélation

Conserveries

Glace

Unités

9

17

2

7

Enfin, la région a également une activité agricole notable avec un important cheptel camelin (110 000 têtes) et caprin (32 000 têtes).

A signaler également, un élevage bovin qui permet de couvrir près de 40 % de la consommation locale de lait.

Laâyoune - Place principale

§ À DAKHLA

À Dakhla et dans la région, l' activité prédominante est la pêche maritime eu égard à la longueur du trait côtier (670 km) et aux richesses halieutiques exceptionnelles des fonds marins.

A elle seule, la région pèse pour 25 % des captures débarquées en volume et en valeur avec le port de Dakhla créé de toutes pièces en 2001.

La production totale est de 190.000 tonnes dont près de 160.000 de petits pélagiques à forte demande mondiale (Japon). Depuis 2004, la production a cru de 60 % en valeur et de 10 % en volume. Cela confirme la priorité donnée aux produits à forte valeur ajoutée comme les poulpes.

La flotte comporte :

- 3.300 barques

- 120 unités hauturières

- 33 chalutiers

- 11 unités petits pélagiques

12.000 marins sont inscrits au registre maritime et les emplois liés à l'activité maritime représentent 60.000 personnes.

Le territoire comporte six halles aux poissons dont celle de Dakhla.

A cette activité maritime, s'ajoute une activité de conchyliculture et d'aquaculture .

Ferries aquacoles

Zones de conchyliculture

Fermes aquacoles

Unités

6

8

7

Sept centres d'expédition et une unité de cuisson de coquillages viennent compléter ces installations.

Enfin, un autre centre professionnel de formation aux métiers de la mer est implanté à Dakhla.

Dakhla et sa région ont également deux autres types d'activités :

- la culture de primeurs à partir de la culture hors sol tournée essentiellement vers l'exportation (cinq centres).

- l' éco-tourisme avec la pratique du Wind surf et la préservation des sites de la baie de Dakhla comme zone écologique abritant de nombreuses espèces rares.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page