B. LA SITUATION SOCIALE
Le Maroc s'est lancé dans une vaste politique de développement social depuis l'avènement de Mohammed VI. Pour concrétiser et rendre plus cohérente les actions engagées, les pouvoirs publics souhaitent maintenant agir plus sur les causes que sur les effets des difficultés sociales. A cette fin, le Roi a lancé en 2005 l'initiative du développement humain (INDH). |
Les réformes initiées par le gouvernement touchent tous les secteurs. Peuvent être cités - en dehors des initiatives de l'INDH :
- La santé et la protection sociale
L' assurance maladie obligatoire (AMO) est mise en place depuis 2005. Un tiers de la population est couvert par une assurance, essentiellement des salariés du public et du privé. Il reste à établir une répartition plus claire des rôles entre la caisse nationale (régime obligatoire) et les assurances privées.
Un régime spécial pour les étudiants , les professions libérales et les travailleurs indépendants devrait être mis en place prochainement.
Enfin, la réforme du code de la mutualité devrait pouvoir assurer un meilleur contrôle des mutuelles marocaines.
- Les retraites
La réforme est en cours depuis 2003 et fait suite au constat de l'effritement continu depuis 20 ans du rapport démographique, notamment dû à cause du faible taux d'affiliation.
- Le travail
Tous les secteurs sont l'objet d'annonces de projets imminents de réforme : le droit de grève, le droit syndical, le travail domestique et l'indemnisation du chômage.
- L'action sociale
Dans ce vaste secteur, les projets de réforme annoncés ou en cours sont nombreux. Ce secteur manque encore d'établissements, notamment à l'attention des personnes âgées et des handicapées, et des travailleurs sociaux.
- La lutte contre la pauvreté
Elle est incarnée notamment par l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) et concerne 8,5 millions de personnes. Lancée en 2005, ses effets sont mesurables grâce aux moyens financiers et humains mobilisés. Dans quelques mois, le forum d'Agadir fera le point sur ce plan de lutte contre la pauvreté et lancera la deuxième phase de ce plan .(cf. annexe V)
C. LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE : L'EXEMPLE DE L'EAU
Le Maroc conduit depuis dix ans une politique volontariste de développement durable conscient des défis environnementaux et des carences de ses infrastructures chargées de fournir un environnement de qualité à ses habitants. Le succès de la « Journée de la terre 2010 » au Maroc démontre la sensibilité croissante et l' implication forte de la société civile et des plus hautes autorités du pays. |
La prise de conscience environnementale s'est forgée autour de trois constats :
- faiblesse chronique des ressources en eau,
- dépendance énergétique,
- faiblesse des ressources naturelles nécessaires au développement du pays.
Le gouvernement a adopté une démarche suivant trois axes : territorial, programmatique, partenarial.
• L'approche territoriale
Le Maroc a mis en place des observatoires régionaux de l'environnement et des comités régionaux d'études d'impact . Par ailleurs, il a déconcentré sa politique de l'environnement en la confiant aux services extérieurs du Ministère de l'environnement.
• L'approche programmatique
Plusieurs programmes ont été mis en place, notamment, dans le domaine de l' eau :
* programme d'accès généralisé à l'eau en milieu rural ( PAGER )
* programme national d'assainissement ( PNA )
* programme national d'économie d'eau en irrigation ( PNEEI )
Les investissements entre 2008 et 2010 ont été, par exemple, de 550 millions d'euros (PAGER), 300 millions d'euros (PNA). Des succès indéniables ont été obtenus : le PAGER a fait passer, par exemple, les taux d'accès à l'eau des ruraux de 14 % en 1996 à 96 % en 2009
• L'approche partenariale
Il s'agit de l' adoption de nombreux textes législatifs et réglementaires . La signature de la Charte de l'environnement -le 22 avril lors de la journée de la terre- est une illustration de cette politique qui vise à pallier le manque de textes relatifs à l'environnement.