EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La place de la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, est largement assurée dans les organisations internationales en raison de la qualité de ses représentants :
ONU, UNESCO, OMS, OIT, Haut-Commissariat aux réfugiés...
Il s'avère que certains postes, notamment d'ambassadeurs, relèvent de la seule volonté du pouvoir exécutif, pour ne pas dire du fait du prince. Le Sénat s'était emparé du sujet des ambassadeurs thématiques pour réduire le nombre de postes attribués à des recalés du suffrage universel, des retraités de la fonction publique territoriale ou des amis en mal d'exotisme.
Le choix des représentants français au sein des organisations internationales soulève de nombreuses questions, à commencer par celle de leurs compétences.
Il est vrai que, dans une société où les compétences sont jaugées au nombre de « likes » sur un réseau social, au nombre de followers ou au nombre de passages sur les chaînes d'information en continu, cette notion même de compétence devient fluctuante.
Elle reste néanmoins essentielle aux yeux des auteurs de la présente proposition de loi. Ainsi, la maîtrise de l'anglais semble une évidence, pour que les Français ne soient pas humiliés par un représentant ânonnant un anglais de 6e de transition.
Quelques connaissances de politique étrangère et enfin des gages de probité et d'absence de conflits d'intérêts sont une absolue nécessité.
C'est pour ces raisons que la présente proposition de loi propose, dans son article unique, que les candidats à des postes de représentants de la France au sein des organisations internationales soient auditionnés avant leur nomination par la commission permanente chargée des affaires étrangères de chaque assemblée du Parlement. Cette audition serait suivie d'un vote organisé au sein de chacune de ces commissions permanentes.