Le résumé
« Logement trop cher, trop petit, la vie n'a pas de prix », auraient sans doute chanté Jean Louis Aubert et le groupe Téléphone en 2024, tant le logement, parfois qualifié de produit de luxe alors qu'il s'agit d'un bien de première nécessité, est devenu le souci quotidien et la dépense principale de nos concitoyens. Son impact sur leur vie est tel que la crise du logement est non seulement économique ou sociale, mais fondamentalement politique, d'autant que, si rien n'est fait, cette crise perdurera au moins au cours des trois prochaines années et sera vraisemblablement un déterminant du vote lors des prochaines échéances électorales.
Mais, pour apporter les bonnes solutions, il faut d'abord poser le bon diagnostic et examiner les symptômes. C'est l'objet de ce rapport de la mission d'information transpartisane sur la crise du logement réalisé par la commission des affaires économiques à la demande du président du Sénat, Gérard Larcher, et dont les auditions, commencées à la mi?décembre, se sont achevées au début du mois d'avril. Un spectre très large d'acteurs et de professionnels du secteur, du logement tant social que privé, mais aussi un certain nombre d'universitaires, d'experts et d'élus ont été entendus.